7 november 2018 - Calgary (Alberta)
Date: 7 novembre 2018
Location: Calgary (Alberta)
Organisations | |||
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1. | Kristin Kozuback, Systèmes télécommandés Canada/Spiritlink Communications/RedWAY Media | 2. | Denean Tomlin, WCDIA |
3. | Doug Brown, WCDIA | 4. | Bruce Gilkes, Technology Pathfinders |
5. | Jeff LaFrenz, VizworX Inc. | 6. | Kimberly Van Vliet, WaVv |
7. | Bernadette Geronazzo, Blackline Safety | 8. | Barry Windsor, Raytheon Canada |
9. | Craig Johansen, Université de Calgary |
Q1) 1. À quoi ressemblera une économie de l'Ouest canadien plus solide dans dix ans?
Diversification:
- Nous devons donner suite à la discussion sur la diversification de l’économie. Les secteurs offrent de nombreuses possibilités qui sont méconnues ou sous-exploitées, comme dans le domaine de la défense et de l’aérospatiale. On compte généralement un grand nombre de possibilités au sein du secteur des technologies.
- Nous sommes traditionnellement une économie fondée sur les ressources, mais nous devons être plus diversifiés. Il existe de nombreuses possibilités dans le monde de la technologie, comme la cybersécurité et l’intelligence artificielle.
- Nos ressources humaines sont nombreuses, mais nous devons trouver un moyen d’exploiter ces ressources de manière efficace au lieu de nous contenter d’en parler.
- De nombreuses industries diverses peuvent tirer profit de leurs forces mutuelles – les forces de l’une n’excluent pas celles de l’autre.
- Nous ne devons pas abandonner nos plus importantes ressources (pétrole et gaz), mais nous devons investir dans de nouvelles technologies et voir comment les choses évolueront.
- Nous ne pouvons privilégier une industrie aux dépens de l’autre. Nous devons plutôt investir dans plusieurs domaines différents et voir d’où proviennent les retombées.
- Nous pourrions voir le développement d’une grappe dans l’aviation semblable à celle en Italie.
- Nous devons choisir les gagnants – nous ne pouvons être tout pour le monde ou nous nous retrouverons avec beaucoup d’investissements qui n’iront nulle part. Le gouvernement ne doit pas être le décideur.
Image de marque :
- Nous devons mieux nous vendre – nous ne nous vantons pas assez de nos réalisations au monde extérieur. Nous nous livrons à la concurrence à l’interne (p. ex. Edmonton et Calgary), mais notre empreinte est trop grande et notre effectif est trop petit pour que nous nous fassions concurrence.
- Nous ne sommes pas très bons dans l’art de louanger nos capacités et notre excellence, mais nous devons promouvoir davantage nos capacités et mettre en valeur notre excellence.
Collaboration :
- Une meilleure collaboration entre les universités et l’industrie est nécessaire.
- Les universités mènent de très bonnes recherches, mais nous devons trouver une façon de collaborer avec les entreprises.
- La collaboration renforcera nos entreprises.
- Il faut améliorer l’intégration entre le milieu des affaires et de l’éducation, mais aussi entre les conseillers financiers et les conseillers en entrepreneuriat.
- Il y a beaucoup de groupes et de gens bien intentionnés qui ne collaborent pas – nous devons trouver un moyen d’exploiter le pouvoir de leurs activités en éliminant les obstacles. Nous sommes trop cloisonnés.
Soutien aux entreprises :
- Nous devons augmenter le nombre d’incubateurs et d’accélérateurs et nous assurer que chacun sait ce que l’autre fait et est en mesure de renvoyer les gens pour les orienter vers le bon endroit aussi rapidement que possible.
- Une banque formée d’entrepreneurs semblable à la Banque de l’infrastructure pourrait aider en accordant quelque chose qui ressemble à un prêt étudiant ou à une subvention pour la gestion du financement de démarrage.
- Nous devons combler la faille où les entreprises sont rachetées par une entreprise américaine lorsqu’elles deviennent de moyennes entreprises.
- Nous devons offrir les mêmes mesures incitatives que celles offertes aux États-Unis.
- Nous devons adopter les aspects positifs du crédit d’impôt de l’Alberta pour les investisseurs et les étendre à toutes les provinces au niveau fédéral.
- De nombreux programmes gouvernementaux à la disposition des entreprises ciblent les petites et moyennes entreprises en démarrage. Nous devons porter cette attention aux grandes entreprises et aux niveaux plus élevés de maturité technologique. Il manque la phase après la commercialisation.
- Nous avons besoin de plus de fonds pour appuyer le développement commercial et des affaires, et la stratégie du marché.
Infrastructure:
- Nous devons établir des liens hyperloop entre Edmonton et Calgary.
- L’infrastructure numérique doit être améliorée. Certaines collectivités ne disposent pas d’un service Internet adéquat.
- Il faut une infrastructure de base afin d’éviter que certaines collectivités soient obligées de faire bouillir l’eau.
- Il nous faut deux infrastructures fondamentales : l’infrastructure de transport (surtout pour les petites collectivités) et l’infrastructure numérique.
- Surtout pour les collectivités autochtones qui sont mal desservies en ce qui concerne l’infrastructure de transport et l’infrastructure numérique.
- Le transport et la connectivité numérique sont des obstacles importants à la croissance dans le Nord de l’Alberta. Étant donné qu’une grande partie de l’Ouest canadien est rurale, ces zones doivent être en mesure d’attirer et de retenir des gens qui non seulement feront des choses traditionnelles, mais qui travailleront également dans une économie numérique.
- Nous devons fournir une bonne planification urbaine, plus particulièrement autour des aéroports.
- Le Nord du Canada manque surtout d’infrastructure.
Compétences et marché du travail :
- Il y a une énorme main-d’œuvre inexploitée dans l’Ouest canadien. Il faut une meilleure représentation des femmes.
- Nous devons dépenser de l’argent pour former les gens et pour favoriser le rôle de mentor dans la collectivité et dans le secteur des technologies.
- Nous devons mieux utiliser les talents incroyables que nous avons dans l’Ouest canadien.
Q2) Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l'Ouest canadien?
Soutien financier :
- Les programmes de financement fédéraux mis en place pour appuyer les entreprises ne répondent pas aux besoins pour ce qui est des demandes dans l’Ouest canadien. Le pourcentage consacré à l’Ouest canadien est faible et la qualité des soumissions de l’Ouest canadien laisse à désirer. Nous devons combler l’écart pour assurer le succès de ces programmes déjà en place dans l’Ouest canadien.
- Beaucoup de bons programmes existent, mais les petites entreprises n’ont ni le temps ni les ressources pour les retrouver et pour présenter une demande auprès d’eux. Du point de vue d’une petite entreprise, les programmes de financement sont trop lents et trop compliqués. Les programmes sont très coûteux et ils prennent beaucoup de temps.
- Les processus d’évaluation du gouvernement sont trop lents. Une partie de la solution serait de signer des contrats avec l’industrie pour qu’elle contribue aux examens et aux évaluations.
- Il est difficile pour une entreprise de déterminer le programme qui s’appliquerait dans son cas, compte tenu des exigences d’admissibilité et des critères particuliers.
- De nombreux entrepreneurs ne savent pas où chercher. On a besoin de plus d’aide pour comprendre les services gouvernementaux.
- Il nous faut un guichet unique ou un incubateur d’entreprises qui est intégré aux services gouvernementaux afin de guider les entrepreneurs tout au long du processus de création d’entreprise.
- Il est trop coûteux pour les entreprises de présenter une demande de financement.
- Nous devons changer notre façon d’évaluer les programmes. Nous sommes trop réticents face aux risques et nous devons plutôt mettre l’accent d’un point de vue de l’innovation, qui s’attend à subir certaines pertes.
- Une demande en deux étapes est une bonne idée, car cela permet aux entreprises de présenter un résumé d’une idée pour voir si elle convient.
- Il faut une source centrale qui énumère tous les programmes gouvernementaux.
- Il faut un soutien à la protection de la propriété intellectuelle, car les brevets représentent un coût initial très élevé que les entrepreneurs doivent payer.
- Les entreprises doivent tirer parti du Service des délégués commerciaux, qui peut aider les petites entreprises à faire croître leur technologie et leur expertise en pénétrant des marchés étrangers.
- Il faut davantage de financement non plafonné avec moins d’exigences précises, comme le fait de cibler certaines technologies. Ce serait comparable au programme américain de recherche en innovation pour les petites entreprises (Small Business Innovation Research) ou à l’Agence pour les projets de recherche avancée (Defense Advanced Research Projects Agency) du département de la Défense des États-Unis.
- Nous devons mettre l’accent sur les secteurs qui exigent des compétences spécialisées, qui dépendent de la technologie, afin de stimuler une nouvelle croissance.
- Nous devons faire mieux pour appuyer les entreprises en croissance et en faire leur promotion.
Lacunes en matière de compétences et dans la formation :
- Il faut améliorer la formation du personnel – l’économie de demain exigera un recyclage continu des travailleurs.
- Les établissements postsecondaires doivent parler des besoins en formation avec les entreprises. Il doit y avoir des partenariats stratégiques pour former les gens à nouveau.
- L’accès à des travailleurs qualifiés est un défi. Les entreprises novatrices d’ici doivent chercher les talents à l’échelle internationale.
- Nous devons faire mieux pour faire passer les gens et leurs compétences de la vie militaire à la vie civile de sorte que l’industrie puisse comprendre leur cheminement.
Autres :
- Nous devons aider à maintenir les gens dans les petites villes en connectant les collectivités pour que les gens puissent rester où ils sont et travailler. Pour cela, il faut une infrastructure numérique et physique.
- Nous devons mettre l’accent sur le nouveau modèle de fabrication. En fabriquant des produits que le reste du monde veut et dont il a besoin, on fabrique et on ajoute au produit intérieur brut.
- Les collectivités complètes verraient la combinaison de la fabrication avec les espaces commerciaux et résidentiels.
Q3) Qu'est-ce qui permettra à l'économie autochtone de continuer à croître?
Communication :
- Nous devons communiquer avec les collectivités autochtones et stimuler la croissance dans les secteurs, et ce, d’une manière qu’elles apprécient, par exemple, en communiquant au moyen des arts et de la narration.
- Nous devons donner aux peuples autochtones l’occasion de s’exprimer de façon artistique.
- Il est important de comprendre la culture de la collectivité, c’est-à-dire que l’endroit et notre façon de faire des affaires, de renforcer des capacités et de stimuler la croissance doivent être compris et respectés.
- Nous devons communiquer des renseignements tels que le financement public en ce qui concerne les peuples autochtones et leur façon de les accepter, selon leur propre culture.
Célébrer le succès :
- Nous devons faire la promotion des réussites et les célébrer au profit des jeunes gens.
- Il y a de Premières Nations très prospères que nous devrions célébrer. Par exemple, une collectivité du Nord du Yukon est un chef de file mondial pour ce qui est de son utilisation des énergies renouvelables dans une collectivité éloignée. La Première Nation de Tsuu T’ina a un plan de développement considérable qui aura une incidence positive sur le reste de Calgary – cela devrait être appuyé et célébré.
- Il faut faire découvrir la culture autochtone et la célébrer.
Soutien aux entreprises :
- Nous devons essayer de rendre le risque plus acceptable pour les personnes autochtones qui démarrent une entreprise.
- Il faut créer la version entrepreneuriale du microcrédit afin de mettre des fonds à la disposition des gens qui essayent de démarrer des petites entreprises dans les réserves ou dans les régions éloignées.
Intégration :
- Nous devons cesser d’isoler les peuples autochtones, mais plutôt les intégrer dans toutes les discussions.
- Il doit y avoir un équilibre de l’intégration tout en permettant aux personnes autochtones de maintenir leur collectivité et leur culture.
- La connectivité et l’intégration vont dans les deux sens.
Autres :
- Il faut inciter à combler l’écart, par exemple en récompensant les coentreprises ou les autres partenariats avec les entreprises autochtones.
- Il faut appuyer les expériences touristiques autochtones, qui sont un article d’exportation.
- Les collectivités doivent perfectionner le leadership de l’intérieur.
- Certaines collectivités autochtones ont préconisé l’abolition de la Loi sur les Indiens.
Q4) Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l'Ouest des groupes sous-représentés?
Investissements :
- Nous devons investir dans les entreprises appartenant à des femmes à un niveau beaucoup plus élevé pour relever les défis auxquels les femmes sont confrontées quand elles essayent d’obtenir des capitaux supplémentaires pour croître et prendre de l’expansion.
- Nous devons changer notre façon de prêter, car les femmes dirigent les entreprises différemment des hommes.
- Il faut offrir des mesures en faveur de la diversité et non pénaliser pour la sous-représentation.
- Il faut appuyer les concours pour étudiants.
Culture :
- Il est difficile de trouver des femmes dans le secteur des technologies. Le problème vient en partie de la façon dont les femmes se représentent lorsqu’elles font des demandes d’emploi – les hommes peuvent postuler un emploi même s’il n’y a pas une correspondance directe, tandis que les femmes sont moins susceptibles de présenter leur candidature.
- Nous devons prêter attention au langage que nous utilisons dans les publicités de recrutement, car cela peut inconsciemment dissuader les femmes de postuler un emploi.
- Il faut combler les écarts en comprenant mieux la culture des différents groupes. Chacun de ces groupes a une culture particulière et cela doit être reconnu et abordé.
- La culture gouvernementale semble attirer plus de femmes – c’est peut-être dû au fait que le gouvernement a tendance à être relativement aveugle au genre et à privilégier l’avancement fondé sur le mérite plutôt que d’autres choses.
- Les femmes ne semblent pas être intéressées par certaines filières professionnelles où elles sont sous-représentées, comme l’armée. Nous devons examiner l’origine de ces partis pris.
- La diversité n’est pas toujours sur le radar des gens.
- Il faut trouver des solutions aux obstacles à l’entrée avec des outils adéquats, mais il faut éviter de réduire les exigences relatives au mérite seulement pour atteindre les quotas. Cela créera plus d’obstacles du point de vue de la perception que des personnes ont été embauchées en raison d’une exigence relative à la diversité.
Mentorat et études :
- Il faut offrir des programmes de mentorat pour aider à renforcer la confiance parmi les groupes sous-représentés.
- Il faut faire la promotion des exemples de réussite.
- De nombreuses étudiantes à la maîtrise et au doctorat sont en forte demande. Les jeunes femmes doivent voir ce genre de succès.
- Nous devons faire la promotion des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) dans les écoles élémentaires et secondaires afin de susciter l’intérêt des enfants des deux sexes.
- Il faut actualiser le programme de Jeunes entreprises.
- Nous devons trouver quelques chefs de file dans ces collectivités et les promouvoir.
Reconnaître les titres de compétences :
- Nous devons être authentiques lorsqu’on tend la main aux pays étrangers pour recruter leurs travailleurs. À l’heure actuelle, nous faisons appel à des employés hautement qualifiés de l’étranger, mais lorsqu’ils viennent, il arrive souvent que nous ne reconnaissions pas leurs désignations.
- Nous devons nous assurer que les gens que nous faisons venir sont pacifiques et collaboratifs.
Q5) Comment les gouvernements, l'industrie et les Canadiens de l'Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l'économie régionale?
Infrastructure :
- Il faut bâtir des liens hyperloop pour relier notre province et créer de la prospérité.
- L’infrastructure est une responsabilité fédérale et il y a des terrains qui ont besoin d’entretien. Il existe de nombreuses possibilités pour établir des partenariats avec les collèges, etc., quant à la façon dont nous planifions des projets d’infrastructure.
- Il faut une connectivité numérique et physique afin d’assurer le succès.
Climat des affaires :
- Il faut supprimer deux règlements pour chaque règlement que nous ajoutons.
- Il faut réorganiser le régime fiscal. Il faut simplifier les crédits d’impôt comme le crédit d’impôt à l’investissement de la recherche scientifique et du développement expérimental.
- Il faut mettre l’accent sur l’élimination des dédoublements en ce qui concerne les programmes entre les gouvernements fédéral et provinciaux.
- Il faut réduire l’écart entre la vitesse du gouvernement et le rythme des affaires.
- Il faut comprendre le rythme des affaires et rendre les processus gouvernementaux rapides et efficaces.
- Il faut alléger les formalités administratives dans les demandes et dans la gestion des programmes.
Collaboration :
- Il faut éliminer les cloisons entre les ministères du gouvernement et faire en sorte que les différents ministères dialoguent.
- Même à l’intérieur d’un même ministère, nous devons faire en sorte que les représentants collaborent l’un avec l’autre pour réduire les fardeaux sur les entreprises.
- Lorsqu’il y a un remaniement du gouvernement ou lorsqu’il y a des changements de rôle, il faut tirer les leçons du passé pour reconnaître ce qui a déjà été accompli et éviter le double emploi.
- Les gouvernements doivent mieux fonctionner pendant les cycles électoraux, car les affaires ne s’arrêtent pas.
- Il faut promouvoir l’intégration du gouvernement, de l’industrie et du milieu universitaire, ainsi qu’une meilleure compréhension entre ces ordres quant à leur façon de travailler.
Promouvoir et communiquer :
- Il faut promouvoir la croissance régionale dans le secteur de l’aérospatiale et de la défense. Ce secteur est largement inconnu à Calgary à moins qu’on y travaille.
- Nous devons appuyer ce que nous faisons à l’échelle locale au Canada au lieu d’introduire des technologies des entreprises internationales. Plus précisément, il faut examiner la préférence militaire pour les technologies et les biens non canadiens.
Conclusions
- Il faut simplifier les programmes et les rendre plus rapides.
- Il faut examiner les capacités régionales afin de les cerner, de les cataloguer et de les représenter de façon appropriée. Il faut rendre ces renseignements accessibles à tous.
- Il faut aider les universités à collaborer avec les entreprises afin de démontrer leurs capacités.
- Il faut mieux commercialiser et appuyer les universités de l’Ouest canadien.
- À tout le moins, il faut respecter les échéances des programmes. Il faut faire en sorte que les échéanciers soient réalisables et respectés.
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