13 november 2018 - Calgary (Alberta)
Date: 13 november 2018
Location: Calgary (Alberta)
Organisations | |||
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1. | Randy Boissonnault, député d'Edmonton-Centre | 2. | Justin Mohr, bureau de Randy Boissonnault |
3. | Dylan Jones, sous-ministre, Diversification de l'économie de l'Ouest Canada | 4. | Michele Aasgard, directrice générale, Alberta Community & Co-Operative Association |
5. | Étienne Alary, directeur général, Conseil de développement économique de l'Alberta | 6. | Traci Bednard,vice-présidente, Communication organisationnelle et numérique, Aéroport international d'Edmonton |
7. | Wanda Costen, Ph. D., doyenne et professeure, School of Business, MacEwan University | 8. | Shauna Feth, directrice exécutive, Alberta Business Family Institute, Université de l'Alberta |
9. | Connie Stacey, fondatrice, Growing Greener Innovations | 10. | Karen Wichuk, PDG, Edmonton Metropolitan Region Board |
11. | Mel Wong, PDG, Bio Alberta |
Q1) À quoi ressemble une économie de l'Ouest canadien plus solide dans dix ans?
Stratégie économique et intégration :
- Il s’agira moins des secteurs et plus des petites entreprises et du développement de centres.
- Nous choisirons avec soin les investisseurs mondiaux que nous attirons. Nous serons également liés les uns aux autres et nous ne serons pas confinés aux frontières provinciales.
- Nous aurons un sentiment d’urgence que nous n’avons pas nécessairement à l’heure actuelle.
- Le moment est venu pour prendre des mesures audacieuses. Depuis longtemps, nous nous sommes contentés de changements graduels. Si nous ne prenons pas de mesures audacieuses, nous aurons la même discussion dans dix ans. L’initiative des supergrappes est un bon exemple de mesure audacieuse, mais il reste encore beaucoup à faire. Le Canada n’a jamais dit que nous le ferions et que nous serions les meilleurs.
- De nombreuses entreprises de l’Alberta travaillent seulement avec d’autres entreprises locales. Si nous améliorons le rayonnement des entreprises de l’Alberta, nous progresserons beaucoup.
- Nous aurons une bonne base de connaissances quant aux capacités des coopératives dans ce pays, surtout dans les régions rurales. Les coopératives à but lucratif et sans but lucratif sont des modèles très efficaces. Les coopératives aident à bâtir notre économie et nous devons mieux comprendre leurs activités.
- Les grands secteurs structurels seront toujours les moteurs de l’économie, mais leur façon de la stimuler changera.
Entrepreneuriat :
- Nous devons garder les entrepreneurs et leur travail ici. Lorsqu’une entreprise prospère, elle est vendue à un groupe de financement et elle déménage. Toute la valeur se dissipe dans les marchés internationaux.
- L’idée d’être un entrepreneur en série n’est pas nécessairement mauvaise. Une entreprise peut croître si elle est vendue à une personne ayant accès à des clients à l’échelle internationale. Les entreprises canadiennes pourraient ne pas croître aussi rapidement si elles restent au pays : comment pouvons-nous nous insérer dans les chaînes d’approvisionnement mondiales?
- Des réponses sexospécifiques peuvent être adressées aux femmes entrepreneures. Si l’objectif est la diversité, nous devons examiner la façon dont les femmes et les Autochtones abordent l’entrepreneuriat. C’est faire preuve de partialité que d’aborder cette question seulement du point de vue de la croissance économique.
- Les plus grands défis pour les petites entreprises sont le flux de trésorerie et l’accès au capital.
- Il est important que les groupes sous-représentés aient accès au capital.
Technologie et innovation :
- Avec l’intelligence artificielle (IA), y compris l’apprentissage automatique avancé et la robotique, nous avons la possibilité de devenir un centre industriel.
- Il y a des obstacles à l’expansion. En travaillant de concert avec les autres provinces, nous pouvons économiser sur la recherche et le développement et accroître le flux d’affaires.
- Nous pouvons avoir des modèles de création conjointe. Par exemple, les entreprises internationales et Health City peuvent collaborer avec nos petites et moyennes entreprises et leur permettre d’avoir accès à des réseaux mondiaux. Cela crée un modèle et une plateforme qui appuient notre capacité de grandir.
- Il n’y a pas d’autre choix lorsque le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI), la Banque de développement du Canada (BDC) et les autres disent non. Nous pouvons nous adresser au gouvernement des États-Unis et interagir, mais nous n’obtenons rien chez nous.
Individus, main-d'œuvre et inclusion :
- Nous devons nous voir d’une manière nous permettant de nous présenter comme une marque. Nous devons changer notre attitude, y compris notre approche vis-à-vis du gouvernement fédéral.
- La diversité de l’Alberta résidera non seulement dans ses industries, mais aussi dans ceux qui les dirigent.
- En l’espace de dix ans, nous serons un pôle d’attraction des talents et les gens voudront être ici. Notre vision est axée sur les talents et les investissements.
- Les nouveaux arrivants seront les bienvenus et seront intégrés à l’économie.
- La proportion de propriétaires d’entreprise correspondrait aux données démographiques plus larges en ce qui concerne les Autochtones, les personnes handicapées, les membres de la communauté LGBTQ et les autres groupes. Par exemple, 4 % des entreprises de l’Alberta appartiendraient à des Autochtones.
- Nous devons être en mesure d’attirer des gens et des travailleurs bilingues, surtout dans les régions rurales. Pour être forte, une économie doit être bilingue.
- Même les entreprises prospères se heurtent à des difficultés et à de la discrimination, par exemple à des préjugés et à de la discrimination lors de la collaboration avec des représentants dans le cadre de programmes gouvernementaux.
Gouvernement :
- Nous devons examiner l’environnement réglementaire et la façon dont les différents gouvernements collaborent pour offrir un environnement durable aux entreprises dans l’ensemble des provinces et des municipalités.
- Les incitatifs fiscaux du gouvernement appuieront la productivité.
- Nous devons offrir aux représentants du gouvernement une formation sur la façon de collaborer avec des groupes diversifiés.
Q2) Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l'Ouest canadien?
Stratégie économique :
- Nous devons nouer des relations. Certains des outils de base utilisés pour nouer des relations, comme les conférences et les réceptions, nous aideront à mettre le réseau en place.
- Les coopératives assurent la croissance et la stabilité économiques des collectivités, et appuient des aspects connexes comme l’innovation et l’énergie verte. Les coopératives sont un créateur d’emplois que les gens acceptent bien.
- Les entreprises bien établies nous aident à nous associer à la chaîne d’approvisionnement mondiale. Le secteur coopératif a besoin d’un appui fédéral accru.
Accès aux capitaux :
- Nous devons régler notre problème d’accès aux capitaux. Les entreprises de la Silicon Valley, par exemple, ont du choix. Si quelqu’un leur dit non, elles peuvent aller voir quelqu’un d’autre. Ici, si le PARI, Alberta Innovates et les autres vous disent non, il n’y a nulle part où aller. Si quelqu’un vous a refusé des capitaux, les autres n’accepteront pas non plus de vous en donner. Nous ne pouvons pas régler le problème entièrement, mais nous devrions améliorer les choses.
- Nous devons examiner la façon dont les multinationales peuvent favoriser la croissance des entreprises canadiennes. L’industrie pétrochimique négocie pour conclure des accords. D’autres secteurs doivent faire de même. Lorsque nous tirons parti des multinationales, cela nous donne accès à des capitaux et à des talents. Il n’est pas nécessaire que nous dépendions d’elles, mais nous pouvons beaucoup apprendre et nous n’avons pas à tout faire tout seuls.
- On prête seulement à ceux qui n’en ont pas besoin.
Connectivité :
- Nous avons besoin d’un meilleur accès à Internet. Les gens qui vivent en dehors des grands centres urbains doivent venir dans les grandes villes pour effectuer des téléchargements en lots.
- Internet devrait être un bien public et cela ne devrait pas prendre dix ans. Pourquoi ne pouvons-nous pas améliorer le service?
- Si nous pouvons acheter un pipeline, nous devrions être capables de fournir un accès Internet à tout le monde.
Intelligence artificielle (IA) :
- L’IA représente un potentiel énorme pour nous, mais nous perdons notre statut dans ce domaine bien que nous soyons des leaders naturels. Comment pouvons-nous attirer des capitaux et de l’investissement? L’Université de l’Alberta ne peut pas tout faire toute seule. Nous devons l’aider. Que faisons-nous en ce sens?
Gouvernement :
- Si Ottawa offre un financement de contrepartie, certaines provinces doublent la mise. Nous devons dire au premier ministre (quel qu’il soit) de tirer profit de ces occasions et de prendre l’argent qui est offert.
- Le nouveau programme « Ideas » du département de la Défense des États-Unis est agile et formidable. Nous voulons des programmes qui agissent rapidement, c’est-à-dire en quelques semaines et non en plusieurs mois. Un sentiment d’urgence est nécessaire pour encourager l’innovation.
Un grand concours a été organisé par Emissions Reduction Alberta. La plupart des gagnants ne venaient pas de l’Alberta. Ils font des choix prudents, mais pas innovateurs. Certains innovateurs ne peuvent pas être aisément classés dans des catégories. Les grandes entreprises n’ont pas besoin de l’argent provenant de la taxe sur le carbone.
Lieu de travail :
- L’effectif d’une entreprise et la composition de sa direction doivent être représentatifs de la population.
Éducation :
- Certains propriétaires d’entreprises ne possèdent pas de compétences spécialisées.
- L’enseignement modulaire est très important. Nous sommes en retard par rapport à l’Allemagne ou aux États-Unis. Nos employeurs ne contribuent pas à la formation continue et veulent que les employés arrivent en étant pleinement qualifiés.
- La peur se dissipe lorsque les gens sont bien formés et peuvent travailler pour atteindre leurs objectifs à cinq ou à dix ans.
Q3) Qu'est-ce qui permettra à l'économie autochtone de continuer à croître?
Jeunes autochtones :
- Si 20 % des jeunes de la ville sont des Autochtones, alors 20 % des personnes embauchées doivent être des Autochtones.
- Il faut que les employeurs soient patients. Il arrive que les gens ne se présentent pas au travail, et il faut faire preuve de compréhension.
- Pour chaque commentaire négatif, il doit y avoir deux commentaires positifs. Nous devons donner aux diplômés l’occasion d’échouer à maintes reprises pour qu’ils apprennent de leurs erreurs et s’améliorent.
- Nous devons montrer plus d’exemples de succès. Il y a une femme autochtone bispirituelle qui dirige une entreprise prospère – pourquoi est-ce que nous ne mettons pas cela en valeur?
- Des données indiquent que les taux de suicide diminuent avec la tenue d’événements sportifs autochtones. Le soutien aux événements sportifs peut présenter des avantages économiques et sociaux considérables – nous avons besoin de ce genre d’activités.
Compréhension culturelle :
- Il nous faut comprendre plus en profondeur la façon dont les Autochtones veulent fonctionner, ainsi que leurs mécanismes et façons de comprendre.
Économie :
- Nous n’abordons pas ce point lorsque nous avons des discussions sans que des représentants de ces groupes soient présents. Il y a des lacunes que nous ne savons pas comment combler.
- Les arts, l’artisanat, le tourisme et la culture permettent de contribuer à l’économie.
- Les communautés autochtones abordent le capitalisme et le développement économique différemment.
- Les coopératives sont une chance ici, car elles mettent l’accent sur l’intégration. Le développement économique doit être au service de la collectivité. On peut y arriver en mettant l’accent sur les liens avec les coopératives et les modèles économiques autochtones historiques. Cette intégration sociale est essentielle.
- De nombreux chefs et chefs de conseil ne connaissent pas les coopératives et les modèles connexes. Il serait bénéfique de les faire connaître davantage.
Accès aux capitaux :
- Les Autochtones ne peuvent pas nécessairement accéder aux capitaux afin de financer le développement d'entreprises.
Filets de sécurité sociale :
- En matière de filets de sécurité sociale, si une entreprise autochtone échoue, le chef et le chef de conseil sont là. Mais si l'on se trouve en dehors de la réserve, alors il n'y a aucun soutien.
Éducation :
- L'Université MacEwan est particulièrement bien placée pour travailler dans ce domaine. Il y a une volonté de collaborer avec l'industrie. Nous pouvons accorder des subventions et des bourses. L'Université MacEwan offrira la formation et nous souhaitons sérieusement passer à l'acte. Nous sommes un partenaire différent des autres grandes universités.
Q4) Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l'Ouest des groupes sous-représentés (notamment les femmes, les jeunes et les nouveaux immigrants) dans l'Ouest canadien?
Approvisionnement :
- Sous un précédent gouvernement américain, la question suivante a été posée aux entreprises approvisionnant le gouvernement : quelle est la diversité de votre réseau de fournisseurs? Même si aucun quota n'a été défini, les entreprises ont modifié leur mode de fonctionnement en conséquence. En six mois, un réseau de diversité des fournisseurs a été mis en place. Il favorise maintenant l'emploi des minorités.
- Nous devons suivre cet exemple et créer une chaîne de diversité des fournisseurs au Canada. Les marchés publics sont un excellent moyen d'encourager la diversité.
Femmes entrepreneures :
- La plupart des entreprises appartenant à des femmes n’ont pas besoin de prêts de millions de dollars. La majorité d’entre elles ne sont même pas admissibles aux prêts en général.
- Au lieu de donner de l’argent aux grandes entreprises pour stimuler l’entrepreneuriat féminin, il faudrait le donner aux petites entreprises dirigées par des femmes qui en ont réellement besoin. Il est injuste que l’argent aille aux grandes entreprises à cause de critères d’admissibilité généraux.
- Le simple fait qu’une grande entreprise compte un individu (un Autochtone ou une femme) dans la catégorie C ne signifie pas qu’il s’agit d’une entreprise autochtone ou dirigée par une femme.
- Assurez-vous que les critères du programme aident les personnes que vous souhaitez réellement aider, et non les personnes que nous avons l’habitude d’aider.
Q5) Comment les gouvernements, l'industrie et les Canadiens de l'Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l'économie régionale?
Technologie et innovation :
- Nous devons collaborer. Pour l’intelligence artificielle, nous devons procéder de manière ciblée et détaillée.
- Nous pouvons investir dans des plateformes, car elles nous donnent un point de départ. Il y a des occasions d’innovation dans le domaine de la santé. Nous avons commencé la création conjointe avec une grande multinationale. Nous avons créé une plateforme et, maintenant, cinq autres multinationales consacrent chacune plusieurs millions de dollars à de nouvelles occasions et collaborent avec des entreprises locales sans demander la contrepartie du gouvernement. Nous avons fourni la plateforme pour favoriser la participation d’entreprises dans des domaines où nous pouvons réellement être chefs de file.
Apprentissage :
- Ne fuyons pas des choses que nous ne comprenons pas bien. Il existe des modèles de coopérative de soins de santé extrêmement efficaces. Nous avons peur parce que nous ne connaissons pas le modèle. Cela fonctionne ailleurs, alors étudions-le. Créons un espace pour étudier le modèle coopératif.
Gouvernement et conception du programme :
- Nous ne savons pas à quoi ressemblera la situation dans dix ans. Nous devons avoir des portes de sortie nous permettant de saisir les occasions. Prenons l’exemple de la demande de qualification (DDQ) pour le centre de croissance propre. Nous ne nous sommes pas qualifiés parce qu’ils ont rendu les choses si difficiles qu’il n’y avait pas de place pour les nouvelles solutions. Lorsqu’on crée des programmes, il faut des portes de sortie permettant d’envisager les solutions de rechange éventuellement proposées.
- Il existe un fonds pour les femmes entrepreneures. Pouvons-nous aussi avoir des fonds pour tous les autres groupes? Cela aidera les personnes à obtenir les outils dont elles ont besoin. Il devrait y avoir un fonds pour les entrepreneurs autochtones, un fonds pour les nouveaux entrepreneurs immigrants, etc.
6. Y a-t-il des points à ajouter? Des points manquants?
- Quelques sujets de discussion abordés aujourd’hui :
- Accès aux capitaux;
- Accès à la large bande;
- Accès aux marchés;
- Personnes : importance du talent, capacité d’améliorer les relations, nécessité pour nous d’y consacrer du temps et de la formation;
- Besoin de parler davantage des choses positives qui se produisent dans les collectivités;
- Culture : changement, sentiment d’urgence et environnement plus accueillant pour des personnes différentes de nous.
Mot de la fin :
- Il faut être conscient que la MacEwan University est un partenaire. Tendons la main; nous voulons travailler avec vous. Notre ville compte plusieurs grandes institutions.
- La prochaine fois, parlons d’Edmonton en tant que carrefour des transports, et parlons de l’agriculture.
- L’aéroport international d’Edmonton souhaite devenir un défenseur plus important de notre région.
- Nous devons poursuivre nos efforts pour être souples et prêts à l’action; le reste du monde l’est. Le gouvernement doit être prêt à être souple et à réagir à l’innovation pour favoriser celle-ci.
- La réalité est que le profil économique de l’Ouest est différent. La région est très vaste et nos instruments de politique ne sont pas aussi évidents qu’ailleurs. Il est important que nous prenions les critiques en considération.
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