Octobre 25, Novembre 1 & 2, 2018, Edmonton (Alberta)
Table ronde autochtone - novembre 2018
Location: Congrès du Conseil pour l'avancement des agents de développement autochtones (CAADA), hôtel Quality Inn, Edmonton (Alberta)
Table des matières
1. Contexte
2. Méthodologie
3. Constatations de l'atelier
Thème 1 : À quoi ressemblera une économie de l'Ouest canadien plus solide dans dix ans?
Thème 2 : Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l'Ouest canadien?
Thème 3 : Qu'est-ce qui permettra à l'économie autochtone de continuer à croître?
Thème 4 : Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l'Ouest des groupes sous-représentés (notamment les femmes et les jeunes)?
Thème 5: Comment les gouvernements, l'industrie et les Canadiens de l'Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l'économie régionale?
Appendices
1. Contexte
La Stratégie de croissance de l'Ouest canadien est un plan « conçu dans l'Ouest canadien » qui vise à positionner l'Ouest en vue de sa réussite dans cinq ans, dans dix ans et au-delà. La stratégie de croissance à l'échelle de l'Ouest aidera à jeter les bases qui permettront aux économies régionales uniques de l'Ouest canadien de continuer à croître et à prospérer, grâce aux moyens suivants :
- cerner les priorités communes pour faire croître l’économie;
- accroître la collaboration avec ceux qui ont des effets positifs sur notre économie, comme les entreprises, l’industrie, le milieu universitaire, les collectivités et les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et les différents ordres de gouvernement;
- inciter les Canadiens de l’Ouest à cerner et à stimuler les possibilités de croissance économique.
Diversification de l'économie de l'Ouest (DEO) a présenté des tables rondes dans l'Ouest canadien pour poser les cinq questions suivantes :
- À quoi ressemblera une économie de l’Ouest canadien plus solide dans dix ans?
- Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l’Ouest canadien?
- Qu’est-ce qui permettra à l’économie autochtone de continuer à croître?
- Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l’Ouest des groupes sous-représentés (notamment les femmes, les jeunes et les nouveaux immigrants)?
- Comment les gouvernements, l’industrie et les Canadiens de l’Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l’économie régionale?
2. Méthodologie
DEO a présenté deux tables rondes autochtones les 1er et 2 novembre à Edmonton, en Alberta. Avant ces séances, DEO a présenté une séance pour recueillir les commentaires des participants au congrès du CAADA qui a eu lieu à Edmonton, en Alberta, le 25 octobre 2018. Le CAADA est un organisme autochtone national qui prend part au développement économique communautaire. L'organisme a été fondé en 1990 et a pour mandat de fournir un organisme national qui vise à mettre l'accent sur la formation, l'éducation et le réseautage. Cette séance a réuni 19 participants autochtones et non autochtones. Les commentaires des participants ont été intégrés au présent rapport. Ce rapport a pour but de donner un aperçu des discussions en table ronde et n'indique pas qu'il y aurait eu un consensus ou une entente sur les sujets discutés entre les participants.
Le gouvernement du Canada a élaboré cinq questions thématiques qui ont été posées régulièrement à chacune des tables rondes de l'Ouest canadien. Lors des tables rondes autochtones, chacune des cinq questions comportait trois sous-questions supplémentaires qui sont décrites dans les conclusions du rapport.
Avant que les participants ne fassent part de leurs commentaires sur les questions, Jim Saunderson, sous-ministre adjoint du bureau régional de DEO situé en Alberta, a fait une présentation PowerPoint. Des documents de la présentation ont été distribués à chacun des participants.
DEO a embauché Janene Wilson de Plan4ward Consulting, qui est une animatrice autochtone possédant de l'expérience en développement économique, en emploi et en formation, pour animer les deux tables rondes. Au total, vingt-cinq participants ont été invités chaque jour, mais tous n'ont pas été en mesure d'y assister. La première journée a permis à 13 dirigeants autochtones, directeurs généraux de conseils tribaux, représentants du secteur bancaire et du gouvernement de formuler des commentaires sur les cinq questions thématiques et les quinze sous-questions fournies par DEO avant la séance. La deuxième journée a accueilli 11 personnes, dont des entrepreneurs, des représentants du secteur bancaire et des organismes gouvernementaux, qui offrent un appui aux programmes aux collectivités et aux entrepreneurs, ainsi qu'aux universitaires qui travaillent dans le domaine du développement économique des Autochtones.
Ce rapport regroupera les conclusions des trois séances et les commentaires des 43 participants sous une forme consolidée afin d'éviter les répétitions et de mettre en évidence les principaux sujets de préoccupation. Il convient de noter qu'en raison de contraintes de temps, les thèmes 4 et 5 ont fait l'objet d'une discussion en grand groupe plutôt qu'en petits groupes. Il a été entendu qu'un projet de rapport serait communiqué aux participants pour examen final et commentaires. Des ajouts seraient faits au projet de rapport d'après les observations supplémentaires reçues par l'animatrice. Les participants ont également eu l'occasion d'envoyer leurs commentaires directement sur le portail de la Stratégie de croissance de l'Ouest canadien au plus tard le 16 novembre 2018. Des renseignements sur la façon de télécharger les commentaires sur le portail ont été fournis lors des séances du Conseil pour l'avancement des agents de développement autochtones (CAADA) et des tables rondes.
Principaux points saillants
Divers commentaires ont été formulés par les participants, allant du financement du développement économique au renforcement des capacités. La question initiale qui consistait à déterminer à quoi ressemblera une économie de l'Ouest canadien plus solide dans dix ans a été abordée par l'entremise d'un cadre de questions importantes. La discussion générale a été centrée sur l'édification de collectivités durables d'un point de vue économique, grâce aux moyens suivants :
- Renforcer les capacités de gestion des peuples autochtones et reconnaître que les attentes générales ne reflètent pas les points de vue culturels.
- Les participants voient les questions d’un point de vue holistique et demandent des liens et mesures entre les taux économiques et d’emploi et ceux de l’aide sociale (autre indicateur de mesure) et l’éducation.
- On continue de mettre l’accent sur la nécessité d’accroître la formation. Les citoyens autochtones veuillent avoir un parcours professionnel significatif dans le secteur industriel et au sein des gouvernements.
- Le racisme et la discrimination demeurent un obstacle pour les Autochtones dans le milieu de travail.
- Reconnaissance des traités.
- Les régions éloignées ont besoin d’un meilleur accès aux services à large bande.
- Les participants ont exprimé le besoin d’un plus grand nombre de partenariats avec l’industrie.
- Il est reconnu que chaque collectivité définit sa propre réussite.
- Les questions bancaires ont été soulevées – plus de financement, de renforcement des capacités et d’accès au capital.
- Le processus d’obtention de subventions et de financement axé sur les propositions est perçu comme trop coûteux et constitue un obstacle à la réussite, et le financement à court terme disponible ne crée ni une durabilité à long terme ni un nouveau modèle de réussite.
- Le processus de désignation pour l’utilisation des terres est un obstacle au développement économique qui exige l’utilisation des terres pour une entreprise particulière ou la location à bail à une industrie.
- Il est reconnu que les codes électoraux actuels, qui autorisent des mandats de deux ans, nuisent à la continuité et à l’efficacité dans la création et le traitement des questions économiques, éducatives et administratives.
- La structuration des fiducies doit être plus souple et permettre l’utilisation des fonds pour accroître les initiatives économiques et leur viabilité.
- L’éducation continue d’être un problème dans les réserves et dans les collectivités rurales et éloignées. Il y a deux aspects – la qualité de l’éducation et le fait d’attirer et d’encourager les étudiants à rester à l’école et à progresser vers les études postsecondaires ou les métiers.
- Les communautés autochtones sont actuellement traitées comme une entité homogène alors qu’elles ne le sont pas. Il faut reconnaître que chaque communauté autochtone est unique et a des besoins différents.
- Le développement de l’infrastructure dans les collectivités, comme les routes, le logement, l’eau et les égouts, est impératif.
- La rémunération des agents de développement économique n’est pas suffisante. Le financement reçu d’Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) ne permet pas l’embauche de personnes qualifiées.
- Il faut plus de coordination entre les organisations autochtones, l’industrie, les administrations de type municipal,les gouvernements provinciaux et fédéral, particulièrement en ce qui concerne le financement et les modèles de réussite.
Constatations de l'atelier
Thème 1 : À quoi ressemblera une économie de l'Ouest canadien plus solide dans dix ans?
Sous-question no 1 :
Si vous pouviez brosser un tableau de l'économie de votre collectivité autochtone dans dix ans, à quoi ressemblerait-il?
- Un thème commun qui est ressorti des trois séances était la nécessité pour le gouvernement et les collectivités autochtones de travailler ensemble en partenariat pour bâtir des collectivités entièrement autonomes. Cela permettra aux collectivités autochtones de moins dépendre des programmes gouvernementaux.
- Les communautés autochtones doivent être en totalité propriétaires de leurs propres ressources et élaborer des accords de partage des revenus qui leur permettront de créer de nouvelles possibilités de développement économique.
- Il est nécessaire d’établir des partenariats plus significatifs entre l’industrie et les entreprises et collectivités autochtones. L’industrie doit peaufiner ses ententes de partenariat afin qu’elles comportent plus d’avantages pour les collectivités autochtones (p. ex. possibilités d’emploi et de formation).
- Un certain nombre d’entreprises et d’organismes gouvernementaux ont des objectifs autochtones en matière d’embauche, mais ces chiffres sont rarement communiqués publiquement. Il a été noté que la population autochtone continue d’augmenter, ce qui se traduit par une augmentation du nombre d’Autochtones à la recherche d’un emploi et de possibilités de formation. Il est nécessaire de mieux faire connaître le nombre d’Autochtones embauchés sur une base annuelle par secteur. Il est également nécessaire de mieux faire connaître les pratiques d’embauche d’Autochtones et d’encourager l’industrie et le gouvernement à accroître le nombre de personnes autochtones embauchées au sein de leurs organisations.
- Quelques participants ont souligné la nécessité d’intégrer les projets d’énergie renouvelable dans les plans de développement économique communautaire autochtone. Ces projets doivent aller au-delà de l’énergie solaire. L’accent devrait être mis sur les projets à faible émission de carbone et les projets d’énergie verte.
- Dans deux des trois séances, on a souligné que les collectivités ont besoin d’avoir accès à plus de biens et de services. Si ces biens et services sont vendus au sein de la collectivité par des entrepreneurs appartenant à la collectivité ou des entrepreneurs autochtones, cela aidera à établir une base économique durable dans la collectivité. Cela permettra également aux membres de magasiner localement et de réduire les déplacements pour se procurer des biens et des services.
- Le renforcement des capacités était un thème commun aux trois séances. Les participants ont pu mettre en évidence certains des services offerts (p. ex. Liaison Entreprise) et partager leurs réussites. Les participants ont également eu l’occasion de préciser quels programmes et mesures de soutien sont encore nécessaires dans le domaine du démarrage d’entreprises et de la culture financière. Il est également nécessaire de renforcer les capacités dans les secteurs de l’industrie tels que le pétrole et le gaz, la foresterie, les changements climatiques, le tourisme, l’agriculture, l’industrie médicale, etc. Ces experts aideront les collectivités à négocier des partenariats et à établir des entreprises dans des domaines liés à leurs ressources naturelles.
- Au fil des ans, l’accès à Internet s’est amélioré dans les collectivités ainsi que la connectivité des téléphones mobiles. Il subsiste un besoin d’accroître la connectivité et les services à large bande pour les collectivités autochtones.
- Un participant estimait que le nombre d’étudiants autochtones qui obtenaient leur diplôme d’études secondaires et fréquentaient un établissement postsecondaire était inférieur à la moyenne canadienne pour sa collectivité. Ce participant estimait que c’était le résultat de l’éducation dispensée au niveau de la collectivité. On a constaté que dans sa collectivité particulière, le taux de rotation du personnel éducatif était élevé, ce qui se traduit souvent par des taux d’abandon plus élevés.
- Des améliorations doivent être apportées aux services de garde d’enfants et aux services prénataux au sein de la collectivité.
- Les institutions financières autochtones ont besoin de plus de soutien pour pouvoir offrir un meilleur accès aux capitaux à des taux d’intérêt débiteurs plus concurrentiels et offrir davantage de programmes de soutien des capacités. Par exemple, le soutien des capacités peut faire la différence entre la création d’une entreprise dans une réserve et la création d’une entreprise à l’extérieur d’une réserve.
Sous-question no 2 :
Étant donné que 48 % des Autochtones de l'Alberta vivent à Edmonton, à Calgary et à Lethbridge, à quoi ressemble cette vision en milieu urbain?
- Nous devons mettre l’accent sur les programmes d’emploi « urbains » et sur le soutien à la capacité et au financement. Lorsque des Autochtones quittent leur collectivité pour venir s’installer en ville, il faut leur garantir davantage de possibilités de formation et d’emploi, ainsi que du soutien transitoire (p. ex. New in Town Program). Il est également nécessaire de reconnaître les Autochtones qui ont toujours vécu en milieu urbain. Ces personnes estiment que les mesures de soutien ne visent que la transition du milieu rural au milieu urbain. Il faut faire prendre conscience que les programmes et les mesures de soutien sont accessibles à tous.
- Deux participants ont discuté entre eux du fait que le transport dans les réserves constituait le principal obstacle à l’emploi et à la formation de nombreux Autochtones. Un grand nombre de personnes vivent dans les réserves, n’ont pas de permis de conduire et sont confrontées à des obstacles qui les empêchent d’obtenir un permis de conduire. Une discussion a eu lieu entre deux participants au sujet d’un programme antérieur d’autobus qui se rendaient au lieu de travail, et que ce programme avait été très fructueux pour une collectivité du Nord.
- Créer des logements durables et abordables pour les peuples autochtones dans les zones urbaines.
- Améliorer les établissements prêteurs existants.
- Accroître le microcrédit aux entrepreneurs.
- Accroître le mentorat pour aider les entreprises autochtones.
- Reconnaître davantage les contributions que les entreprises et les particuliers autochtones apportent à l’économie. Davantage de prix et de stratégies pour souligner les pratiques exemplaires et soutenir ceux qui réussissent (p. ex. les prix d’affaires autochtones).
- Accroître l’architecture « traditionnelle » et les sites touristiques dans les zones urbaines. Faire en sorte que le milieu urbain soit davantage axé sur les Autochtones afin de mettre en lumière l’histoire et les réussites.
Sous-question no 3
Que peut-on faire et changer par rapport aux pratiques actuelles pour favoriser de meilleures relations entre les organismes gouvernementaux et les peuples autochtones, les collectivités et les organismes de prestation de services en ce qui concerne le développement économique?
- Nous devons bâtir un milieu des affaires canadien qui inclut plus d’Autochtones. Cela signifie un plus grand nombre de membres de conseils d’administration, de propriétaires d’entreprises et de décideurs autochtones.
- Les mandats électoraux des collectivités autochtones doivent être plus longs pour permettre un investissement ou un engagement à long terme dans les programmes des collectivités. Pour ce faire, il faut adopter le modèle qui consiste à séparer les affaires de la politique afin que les sociétés de développement autochtones puissent poursuivre leurs activités comme si de rien n’était, même lorsque de nouvelles personnes sont élues. La relation devrait se situer au niveau des entreprises appartenant à la bande afin que le gouvernement ne compte pas uniquement sur les représentants élus pour prendre des décisions.
- Une stratégie d’engagement à long terme et plus solide s’impose. Demander au gouvernement d’examiner les plans stratégiques élaborés par les collectivités autochtones et comprendre que chaque collectivité est différente et se situe à différents niveaux de gouvernance et de stabilité financière.
- Il doit y avoir un changement de paradigme sur les critères de mesure des programmes. Certains des critères actuels du programme font en sorte qu’il est difficile pour les collectivités d’avoir accès au financement des programmes. Le gouvernement doit apporter un soutien accru en termes d’aide à la capacité (autonomisation/compréhension de l’expérience autochtone dans son ensemble [p. ex. visions du monde, spiritualité]).
- Le gouvernement doit comprendre les étapes du processus de changement, comme les cycles électoraux, le roulement élevé du personnel, les questions de continuité, etc. Il faut mieux faire connaître la façon dont les pratiques de gouvernance sont mises en place dans les collectivités autochtones.
- Intégrer les programmes financés par le gouvernement afin d’avoir accès à plus de financement. Un exemple pourrait être le financement des changements climatiques par le gouvernement de l’Alberta et les programmes sur les changements climatiques du gouvernement fédéral.
- Plus de réseaux de soutien et de mentorat pour les entrepreneurs autochtones. Ces réseaux doivent être mis sur pied par l’entremise d’organismes comme AKSIS qui aide les propriétaires d’entreprises autochtones de l’Alberta.
- Des changements doivent être apportés au régime fiscal fédéral pour « récompenser » les entreprises qui font affaire avec les collectivités des Premières Nations.
- En raison de l’emplacement de certaines communautés, il est nécessaire d’organiser des présentations « en direct » pour « démystifier » le fonctionnement des processus. Il faut plus de séances en personne pour établir la confiance et favoriser les relations.
Thème 2 : Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l'Ouest canadien?
Sous-question no 1
Qu'est-ce qui a bien fonctionné dans les collectivités autochtones en ce qui a trait à la croissance économique (partenariats, mobilisation de fonds, renforcement des capacités)?
- Les coentreprises avec le secteur privé sont de plus en plus nombreuses. Il fonctionne mieux que les marchés publics. Dans certains cas, l’aide au renforcement des capacités est intégrée à la phase de négociation afin de faciliter la compréhension de l’entente et de ce qu’il signifie à long terme. Cela a été très bénéfique en ce qui concerne les échéanciers et la signature d’ententes.
- Les établissements prêteurs autochtones fonctionnent, mais des améliorations et un financement supplémentaire sont encore nécessaires pour que des mesures de soutien supplémentaires puissent être offertes. Les établissements prêteurs autochtones offrent un soutien dans un petit cadre qui permet d’établir des relations et d’instaurer la confiance, ce qui est essentiel pour toutes les entreprises autochtones.
- Certaines des entreprises autochtones les plus prospères représentent des possibilités économiques internes comme les casinos et les hôtels. Il est important de noter que les entreprises autochtones se diversifient et opèrent par le biais d’une société de développement plutôt que par la prise de décisions politiques. Il est également important de noter qu’une partie des activités internes provient de revenus autonomes.
- Un participant a souligné que le financement de la planification stratégique a été bénéfique pour les collectivités. Il a fait part de son succès récent dans le cadre du plan de son organisation. Il a fait remarquer que des plans solides sont synonymes de succès pour la collectivité et l’adoption de pratiques exemplaires d’autres collectivités autochtones dans le cadre de ces plans. Ces plans peuvent inclure le respect de l’utilisation traditionnelle des terres. Une fois qu’un plan est élaboré et mis en œuvre, la transparence avec les membres de la collectivité a été bénéfique. Présenter des réunions annuelles de vérification afin que les membres de la collectivité comprennent la reddition de comptes. Il en résulte moins de litiges et de vérifications judiciaires, ce qui se traduit par une diminution des dépenses ou de la collectivité.
- Les programmes qui réussissent ne devraient pas faire l’objet d’une temporisation et il devrait y avoir des rapports annuels soulignant les réussites des programmes. Il convient également de souligner que tous les programmes pluriannuels ont été couronnés de succès, car ils exigent moins de rapports et la capacité de poursuivre le projet. Tous les projets à plus long terme ont été jugés plus fructueux.
Sous-question no 2
Comment mesurez-vous le succès économique dans votre collectivité autochtone ou en tant qu'individu? (création d'emplois, augmentation des niveaux de revenu, augmentation du nombre d'entreprises appartenant aux bandes et aux particuliers)
- La présence de membres autochtones au sein de conseils d’administration démontrerait que les peuples autochtones ont leur mot à dire à la table et permettrait également de renforcer les capacités.
- Accès à des possibilités d’emploi dans tous les groupes démographiques. Ces possibilités d’emploi doivent être significatives.
- Suivre la diminution des taux d’aide sociale dans les collectivités autochtones en fonction des possibilités d’emploi.
- Il est nécessaire d’accroître la formation (formation STIM – sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) afin d’augmenter les taux d’obtention d’un diplôme de 12e année.
- Lorsque les membres choisissent de rester dans la collectivité parce qu’il y a eu création d’emplois et succès économique. Sans collectivités durables, il est impossible pour ceux qui sont instruits et qui veulent travailler de rester dans la collectivité.
- Continuer d’établir des partenariats renforcés avec l’industrie afin que la réussite économique des collectivités autochtones puisse être liée au produit intérieur brut.
- Il est difficile de mesurer le succès, et les points de vue divergeront d’une collectivité à l’autre. Certaines collectivités mettront l’accent sur les entreprises créées et leurs succès, le nombre d’emplois créés, les ententes de partenariat ou les programmes d’avantages sociaux pour encourager les personnes à travailler dans la collectivité.
Sous-question no 3
Quels ont été les principaux obstacles à la croissance économique dans les collectivités autochtones ou pour les entrepreneurs autochtones? (accès au capital, exigences bancaires, etc. exigences liées à la propriété de 51 %?))
- La Loi sur les Indiens et l’incapacité d’accéder aux terres sans vote ni désignation de terres. Ce processus doit être modifié, car des occasions d’affaires peuvent être perdues.
- L’éloignement des collectivités autochtones et le manque d’accès à Internet.
- Le racisme a été souligné par de nombreux participants.
- La collaboration entre les organismes de financement et les collectivités autochtones est insuffisante. Il y a un sentiment de surabondance d’information lorsque l’on essaie d’accéder aux programmes.
- Les infrastructures de base, comme l’accès au carburant, à l’eau potable, aux transports et au logement.
- Selon un participant, les entrepreneurs doivent faire concurrence aux entreprises appartenant aux bandes. Ce participant a souligné la nécessité d’établir des partenariats entre l’entreprise appartenant à la bande et les membres de cette collectivité qui sont des entrepreneurs. Ce participant a également fait remarquer que l’exigence de 51 % liée à la propriété de l’entreprise se traduit par la création de « sociétés de plumes » où l’on a recours aux Autochtones pour leur statut plutôt que pour les capacités qu’ils peuvent apporter à l’entreprise.
- Les taux d’obtention du diplôme de 12e année et l’inscription et l’obtention du diplôme d’études postsecondaires sont très faibles comparativement aux taux nationaux. Il est important de mieux faire connaître les possibilités de carrière.
- Les collectivités devraient continuer d’élaborer des plans de main-d’œuvre et des plans d’éducation qui aideront à surmonter les obstacles à long terme liés à l’éducation et à l’emploi.
- Les membres quittent les collectivités autochtones et ne reviennent pas et créent un « exode des cerveaux ». Il faut améliorer le logement, les transports, l’éducation et l’accès aux soins de santé.
- L’élaboration d’une politique de gouvernance fait défaut ou n’est pas applicable dans les collectivités. Les politiques et procédures ne sont pas appliquées, ce qui ne permet pas d’assurer la transparence et la reddition de comptes aux membres.
- La reconnaissance des traités est très importante et le grand public a besoin d’acquérir plus d’expérience sur l’histoire des peuples autochtones, ce qui aidera à résoudre les problèmes de racisme. Il est nécessaire d’apprendre des aînés et de leurs connaissances.
- Il faut améliorer la planification et la structuration autour des fiducies et des règlements du Canada. L’investissement de ces fonds doit former un partenariat d’affaires pour poursuivre la croissance du portefeuille.
- Les possibilités d’approvisionnement sont insuffisantes pour les entreprises autochtones. Il faut accroître l’accès et la sensibilisation à la façon dont les entreprises autochtones peuvent avoir accès aux possibilités qui s’offrent à elles. Il y a aussi un besoin d’aide en matière de capacité dans ce domaine, car il faut de l’aide pour analyser et évaluer les possibilités.
- Le gouvernement doit travailler plus étroitement avec la collectivité plutôt que de travailler directement avec le consultant. Les collectivités autochtones ne savent pas que des consultants rencontrent le gouvernement et proposent l’accès au financement gouvernemental au nom de la collectivité autochtone.
- Dans des situations d’achats hostiles par des entreprises internationales, le gouvernement doit consulter pleinement les citoyens autochtones.
- L’accès au capital pour les entreprises et les entrepreneurs appartenant aux bandes, le manque de clarté dans les processus de proposition et la façon d’accéder au financement, et le manque de clarté dans les consultations pour les parlementaires et les fonctionnaires.
Thème 3 : Qu'est-ce qui permettra à l'économie autochtone de continuer à croître?
Sous-question no 1 :
Comment les organismes gouvernementaux peuvent-ils améliorer leur stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises et des collectivités autochtones et contribuer aux partenariats avec l'industrie dans l'Ouest canadien?
- Il faut veiller à ce qu’un certain pourcentage soit réservé aux marchés publics autochtones et il convient de noter que le montant actuel de 10 000 dollars n’est pas suffisant. Le seuil doit être changé pour le faire passer à 25 000 dollars. Les possibilités devraient également être commercialisées et communiquées aux entreprises autochtones pour qu’elles les examinent. Lorsque des possibilités d’affaires sont communiquées, il devrait y avoir un plan détaillé pour répondre adéquatement à une « demande de propositions ».
- Il est nécessaire de créer un répertoire des organisations autochtones. Il ne devrait pas y avoir plus d’une base de données. Il y a trop de bases de données et certaines organisations exigent des frais. Certains des sites Web ne sont pas conviviaux.
- Accroître l’éducation sur les peuples autochtones et leur histoire. Il est nécessaire de réduire les faux stéréotypes.
- Réduire les exigences en matière de cautionnement et offrir plus de formation pour la certification et les billets de sécurité, etc.
- Financer les organismes sans but lucratif qui travaillent avec les entreprises, l’industrie et le gouvernement autochtones pour faciliter les possibilités (p. ex. le Conseil canadien pour le commerce autochtone, Alberta Women Entrepreneurs, Liaison Entreprise).
- Parfois, ces possibilités vont à l’encontre des peuples autochtones – on croit à tort qu’il s’agit d’une situation injuste pour les non-Autochtones et que les peuples autochtones obtiennent un avantage.
- Le gouvernement devrait avoir des propositions qui exigent la participation des Autochtones à des partenariats d’équité (p. ex. l’énergie renouvelable).
- Le gouvernement a tendance à envoyer le message qu’il est peu enclin à prendre des risques en matière d’approvisionnement. Ils doivent mettre en évidence les réussites en matière d’approvisionnement autochtone.
- L’industrie devrait recevoir de l’information sur les droits, les obligations et les politiques des Autochtones sur le travail au Canada (p. ex. les obligations de l’industrie). Les peuples autochtones doivent participer aux discussions avec les multinationales et d’autres intervenants canadiens – même s’il s’agit d’une prise de contrôle hostile. Les connaissances sur les peuples autochtones devraient être essentielles pour faire des affaires au Canada.
- Les demandes de propositions (DP) doivent être remplies électroniquement à l’aide de bases de données qui ne sont pas conviviales et l’information ne doit pas être surchargée par le manque de large bande dans la collectivité. Il devrait être possible de présenter une demande au moyen d’un formulaire. Il y a aussi la nécessité d’un achat ADOBE pour utiliser le système. Cela crée souvent un délai ou un obstacle.
Sous-question no 2
En tenant compte des programmes déjà offerts aux entreprises et aux collectivités autochtones, que peut-on ajouter pour permettre une croissance à l'avenir? (moins de fonds de contrepartie, plus de programmes, accès plus facile)
- Nous devons planifier pour l’avenir et il y a un problème alarmant qui concerne les niveaux d’éducation. Il est nécessaire d’accroître le financement de la maternelle à la 12e année et de l’enseignement postsecondaire.
- Il faut plus de programmes pour les possibilités d’approvisionnement, des programmes de formation en affaires qui fournissent des modèles. Une formation holistique est nécessaire pour contribuer au bien-être, combattre la toxicomanie et améliorer la santé mentale. L’un des programmes mis en évidence est celui de SACO où des professionnels retraités vous aident à un coût inférieur à celui d’un consultant moyen.
- Plus de formation en cours d’emploi et de possibilités d’emploi après les études à l’extérieur de la collectivité pour acquérir des compétences, car il se peut qu’aucun emploi ne soit disponible dans la collectivité à ce moment-là.
- La possibilité pour les entreprises d’utiliser les bénéfices à des fins commerciales – sans élargir les responsabilités fiduciaires.
- Il est nécessaire de recapitaliser les institutions financières autochtones (IFA).
- Il est nécessaire d’intégrer l’éducation sur l’entrepreneuriat dans les programmes scolaires et de créer un état d’esprit réceptif au changement (p. ex. les jeunes entreprises).
- Il est nécessaire d’adopter une approche à guichet unique pour les demandes de programmes et d’accès aux programmes. Cela signifierait une plus grande collaboration entre les ministères du gouvernement.
- Une diligence raisonnable accrue en matière de financement (p. ex. une stratégie d’emploi et de formation pour les compétences des Autochtones) – organismes indépendants et réceptifs. Plus d’explications sur les processus d’évaluation interne ainsi que de la rétroaction pour s’améliorer.
- Payer des primes d’assurance plus élevées parce que vous vous identifiez comme étant autochtone.
- Il est nécessaire d’accroître le financement pluriannuel des programmes (cela a été mentionné dans d’autres domaines).
- Les droits constitutionnels sont essentiels et doivent tous être compris; ils doivent être intégrés en tant que premier principe. Le grand public doit comprendre les droits des peuples autochtones.
- Proclamation royale – traiter les gens comme il se doit et tous prospéreront sur le plan économique. Il faut une volonté de changement et de compréhension chez tous les Canadiens. Il faut un meilleur accès à l’information sur l’histoire et sur ce qui s’est passé. Cela aidera à lutter contre le racisme.
- Meilleur accès aux services professionnels (ingénieurs/juristes), par exemple, une fenêtre d’accès à faible coût ou sans frais pour les Premières Nations et les collectivités.
Sous-question no 3
Quels sont les obstacles à la croissance économique? Y a-t-il des solutions qui pourraient les atténuer?
- Le racisme systémique – c’est bien réel.
- L’accès au capital pour l’infrastructure de base doit être assuré avant la croissance économique, la formation et le développement des compétences.
- Les cycles électoraux courts ne fonctionnent pas. Certaines collectivités ont encore un cycle électoral de deux ans. Il doit y avoir une comparaison entre les cycles de deux ans et ceux de trois ou quatre ans.
- Des montants de financement moins élevés pour les petites collectivités entravent leur croissance. Elles ne peuvent pas aller de l’avant.
- Accès aux collectivités éloignées. Il faut travailler davantage à l’utilisation de la technologie et à l’obtention d’un bon accès à large bande.
- Permettre aux Autochtones d’être promus sur le lieu de travail.
- Mettre à jour la politique d’approvisionnement du gouvernement.
- Certains consultants profitent du travail dans les collectivités. Au lieu de développer les capacités du personnel autochtone au sein de la collectivité, les consultants se chargent du travail sans fournir de formation ou d’orientation. Les communautés deviennent alors dépendantes des consultants et cela peut devenir un fardeau financier.
- Certaines municipalités sont très racistes et rendent le travail difficile. Elles n’essaient pas de maintenir une relation au sein de la collectivité.
- Marchés réservés – s’assurer qu’il s’agit de montants légitimes.
- Restrictions de l’industrie et du gouvernement au territoire traditionnel.
- Les missions commerciales sur les questions autochtones ne comprennent pas de dirigeants autochtones.
- Aligner les besoins sur les ressources disponibles.
- Accroître la commercialisation des produits et services autochtones.
- Comprendre les répercussions pour aider à trouver une solution – peuvent être causées à l’interne, par les règles/l’environnement/le transport local.
- Comprendre les nouvelles technologies.
- Accès à Internet.
- Répercussions des funérailles sur une collectivité, et le temps qu’il faut pour faire son deuil et les pratiques traditionnelles.
- Le chef et le conseil ne sont pas transparents pour les membres de la collectivité. Cela occasionnera une méfiance et des actions en justice lorsque les fonds seront dépensés et gaspillés au lieu d’être investis.
- Accès aux terrains.
Thème 4 : Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l'Ouest des groupes sous-représentés (notamment les femmes et les jeunes)?
Sous-question no 1
Quels sont certains des défis auxquels les femmes et les jeunes autochtones font face lorsqu'ils tentent de participer à l'économie? (racisme, sexisme, capacité)
- Racisme, sexisme, capacité.
- Richesse, véhicule fiable, bottes à bout d’acier.
- La pauvreté dans les nations – la « norme » n’est pas normale.
- Trois vrais repas, une voiture, comment participer si vous n’avez pas d’essence pour vous rendre au travail?
- Services de garde d’enfants et installations connexes (emploi et éducation), services complets.
- Transport.
- Les pratiques culturelles ne sont pas comprises ni respectées.
- Manque de mentorat, de culture financière et de réseaux de soutien.
- Représentation accrue des femmes et des jeunes dans l’économie.
- Financement inadéquat de l’éducation (de la maternelle à la 12e année).
- Il faut quitter la Première Nation (collectivité) pour aller à l’école.
- Toxicomanies, syndrome d’alcoolisme fœtal, toxicomanie, effets de l’alcool sur le fœtus.
- Il faut des programmes pour soutenir ces personnes.
- Éducation postsecondaire – nécessité d’élargir les possibilités d’apprentissage à distance.
- L’éducation postsecondaire est sous-financée pour les peuples autochtones.
- Il faut rétablir les compressions dans l’apprentissage de base.
Sous-question no 2
Quels programmes ou mesures de soutien doivent être élaborés pour soutenir les femmes et les jeunes? (p. ex. camp d'entrepreneuriat pour les jeunes Autochtones de l'Alberta)
- Les croyances culturelles traditionnelles doivent être intégrées aux programmes et aux mesures de soutien.
- Les connaissances traditionnelles et les services de garde d’enfants doivent être intégrés aux programmes et aux mesures de soutien.
- Les programmes doivent être élaborés en collaboration avec le gouvernement et les collectivités autochtones et tenir compte des différences culturelles (p. ex. la participation des aînés).
- Le gouvernement fédéral doit revoir ses programmes de financement, car à l’heure actuelle, les nouveaux programmes ont des échéances serrées et des formulaires de demande encombrants.
- Le mentorat et les réseaux de soutien doivent être complets et continus.
- Connaissances financières et compétences de vie – besoin de savoir ce qu’est un prêt hypothécaire, le coût de la vie, y compris la cote de crédit.
- Un modèle est utilisé pour répondre aux besoins (à l’ancienne). Il doit être traité individuellement; grande diversité de nations et de cultures.
- Il faut aller dans les collectivités et poser des questions.
- Programmes de maintien des compétences linguistiques.
- S’attaquer au problème – trouver la solution à l’échelle de la collectivité.
- Traités/Programmes traditionnels.
- Sensibiliser les jeunes à un stade précoce.
- Programme pour toxicomanes.
SSous-question no 3
Y a-t-il des pratiques exemplaires qui peuvent être utilisées dans les collectivités autochtones pour accroître la participation des jeunes et des femmes à l'économie?
- Utilisation traditionnelle des terres du KTC et du camp Lubicon – sensibilisation des jeunes aux carrières.
- Modèle de Dryden (Ontario) – ce programme aide les femmes à payer leur loyer et les frais de garderie jusqu’à la fin de leurs études.
- Incorporer la pratique traditionnelle – pour les entreprises.
- AKSIS – Réseau d’affaires autochtone d’Edmonton.
- Futurs entrepreneurs.
- Il existe un modèle en Colombie-Britannique qui comprend des processus de demande simplifiés.
- Meilleure pratique – Women Building Futures.
- Liaison Entreprise – accès dans les collectivités éloignées.
- Camp pour les jeunes de l’AIIC – Programme de mentorat.
- AWE – Alberta.
- Les titulaires de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (SFCEA) des conseils tribaux (YTC/TCVBI) obtiennent de bons résultats.
- Modèle de traité TCVI – travailleurs de soutien à la transition vers l’emploi.
- Exercice « Tradewinds » – travail d’évaluation traditionnel avec les jeunes
- Travailler avec les jeunes – les gardiens traditionnels et du savoir.
Thème 5 : Comment les gouvernements, l'industrie et les Canadiens de l'Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l'économie régionale?
Sous-question no 1
Quelles possibilités le gouvernement pourrait-il offrir pour favoriser la croissance de l'économie autochtone? (p. ex. financement provisoire, capacité institutionnelle, facilitation des partenariats avec l'industrie)
- Les sociétés de développement économique sont essentielles, car elles renforcent les capacités en créant du personnel qualifié et en donnant accès à des ressources pour faire preuve de diligence raisonnable (travail juridique). Ces sociétés ont besoin d’un PDG compétent. Il est également nécessaire de travailler en étroite collaboration avec les responsables de la formation et de l’emploi.
- Mieux comprendre les multiples bailleurs de fonds pour les collectivités. Il est nécessaire d’empiler les fonds. Il est nécessaire de former les gens sur la façon d’accéder au financement et aux ressources.
- Plus d’ateliers axés sur le développement d’une jeunesse compétente. Nous devons faire attention aux exigences que nous imposons aux jeunes entrepreneurs qui réussissent. Nous devons les laisser servir de modèles, mais, en même temps, ils ont besoin de temps pour travailler dans leur propre entreprise.
- Les groupes autochtones devraient avoir une participation financière dans les projets de développement énergétique (tous les projets de ressources) et les contrats de service.
- Un service exploratoire devrait être mis sur pied – soit DEO, soit une tierce partie pourrait le faire.
- Les marchés publics (marchés réservés) devraient être partagés au moyen de ce service.
- Développer l’image de marque autochtone.
- Les clients veulent savoir qu’un produit est véritablement indigène du Canada. Un certificat d’authenticité pourrait être établi (p. ex. art inuit).
- Les pratiques exemplaires des organisations existantes sur la façon d’établir des relations devraient être échangées, par exemple, l’Impériale.
- Un programme de mentorat qui encourage l’entrepreneuriat et le développement économique pourrait être élaboré. Il fonctionnerait aussi bien pour les Autochtones que pour les non-Autochtones.
- Les partenariats avec le secteur privé (coentreprises) devraient être encouragés.
- Des incitations fiscales pourraient être utilisées dans le secteur privé.
- S’attaquer aux contrats de service en cours.
- Miser sur les pratiques exemplaires, p. ex. l’IDEC : Initiative de développement économique des collectivités municipales des Premières Nations. Il s’agit d’un exemple d’excellent partenariat entre une Première Nation et une municipalité.
- Le partenariat entre Enoch et la Ville d’Edmonton est un bon exemple de modèle de rôle à suivre. Ils devraient partager leurs modèles et leurs exemples avec tout le monde.
- Les engagements devraient être pris tôt et souvent.
- Détachements – programmes de co-mentorat et de mentorat avec expérience culturelle.
- Il faut informer davantage le public sur la croissance économique régionale des Autochtones ainsi que sur la reconnaissance des droits issus de traités.
Sous-question no 2
À l'heure actuelle, y a-t-il des organisations autochtones qui pourraient jouer un rôle dans l'élaboration d'une stratégie de croissance autochtone pour les collectivités et leurs membres? (p. ex. Réseau de services aux entreprises de l'Ouest canadien, Indigenous Works, organisations de la région visée par un traité).
- Il y a des points de vue divergents sur le réseau de développement des collectivités : Les sociétés d’aide au développement des collectivités ont fourni du financement, peut-être qu’elles peuvent continuer à le faire et augmenter leur financement. Il est nécessaire d’accroître l’harmonisation et l’uniformité entre les Sociétés d’aide au développement des collectivités. Il est nécessaire d’améliorer la reddition de comptes des Sociétés d’aide au développement des collectivités.
- Institutions financières autochtones – Les institutions bancaires aident à combler les lacunes de leur plan d’affaires et aident les clients à se qualifier.
- Liaison Entreprise (non-Autochtone) fournit un bon service à ses clients et développe une relation de confiance.
- Alberta Indian Investment Corporation. – Le financement et l’aide ainsi que le programme de camps de vacances et de mentorat.
- Tradewinds.
- CAADA – organisme national de développement économique communautaire.
- Organisation de services d’assistance canadienne.
- Stratégie d’emploi et de formation pour les compétences des Autochtones financée par Service Canada.
- Association des agents financiers de l’Alberta.
- Oteenow – située à Edmonton, l’organisation offre de la formation et de l’aide à l’emploi aux clients autochtones en milieu urbain.
- Refuges pour femmes des Premières Nations.
- Centres de traitement.
- Centres d’amitié.
Sous-question no 3
Comment les organismes gouvernementaux devraient-ils collaborer avec les collectivités pour obtenir leurs commentaires sur la croissance de l'économie régionale? Qui doit participer (chefs, agents de développement économique, conseils tribaux) et quelles ressources chacun doit-il apporter à la table?
- Les gouvernements fédéral et provinciaux ne communiquent pas entre eux – une plus grande collaboration est nécessaire. Le point de contact avec le gouvernement doit être simplifié afin que les gouvernements fédéral et provinciaux puissent s’engager davantage. Cet engagement doit avoir lieu tôt et souvent.
- Il est nécessaire d’établir des relations et d’instaurer la confiance. Le gouvernement devrait assister aux réunions communautaires qui ont lieu dans la collectivité plutôt que dans un bureau gouvernemental. Cela contribuerait à l’établissement de relations significatives.
D’autres défis ont été relevés dans le cadre du dialogue sur cette question :
- Le financement du Programme de préparation des collectivités aux possibilités économiques d’AANC est le seul programme. Il est nécessaire de fournir davantage de sources de financement. Des capitaux propres de 10 % représentaient un défi pour réunir le financement nécessaire pour soutenir les entrepreneurs.
- Les niveaux de rémunération des agents de développement économique sont trop bas pour attirer des professionnels qualifiés (40 000 dollars ne suffisent pas). Les niveaux de financement de ces salaires sont fournis par AANC et doivent être mis à jour à partir de formules de financement désuètes fondées sur la population de base.
- Les nouvelles sociétés de développement économique ont peu de capacités et ont besoin d’avoir des PDG formés en mesure de renforcer les capacités au sein de l’organisation.
- Les sociétés de développement économique mieux établies ont un déficit de capitaux propres (p. ex. 20 millions d’entreprises).
- Le gouvernement doit envisager des stratégies de marché novatrices pour faire passer le mot.
- Quel est le lien avec les autres niveaux
- Les Premières Nations contribuent au PIB et cela n’est pas reconnu.
- Les collectivités qui le font de leur propre chef doivent être reliées à des écosystèmes de développement économique plus vastes.
- L’Ouest canadien a des problèmes d’intégrité des données lorsque l’activité du PIB est déclarée (siège social).
- Exemple : L’activité du PIB est gagnée à la raffinerie du comté de Strathcona, mais elle est déclarée à Calgary ou à Toronto (Suncor ou Shell).
- Il faut enquêter davantage sur la provenance des données et sur la façon dont elles sont recueillies.
- Système très complexe
- Cent heures d’apprentissage pour un poste de point d’entrée (p. ex. institutions bancaires).
- Il faut du temps pour apprendre le domaine.
- Il faut du temps pour apprendre à faire une nouvelle demande, même pour les agents de développement économique (ADE) et les consultants.
- L’argent ne devrait pas être filtré par l’entremise d’autres organismes (conseils tribaux, APN); il devrait plutôt aller directement à la collectivité.
- Besoin de capitaux de démarrage pour diversifier l’économie.
- Les entreprises canadiennes doivent jouer un rôle : Modèles P3.
- Services aux Autochtones Canada (SAC) doit simplifier les processus.
- Le processus d’ajout aux réserves doit réduire le temps nécessaire pour obtenir l’approbation.
- Il faut plus de financement pour les études postsecondaires.
- Les programmes scolaires actuels ne s’adressent pas à cette génération.
- Il faut intégrer davantage de technologies dans son apprentissage.
- Les jeunes pensent qu’ils peuvent tout apprendre sur YouTube.
- Le gouvernement doit collaborer avec les établissements d’enseignement postsecondaire pour régler ce problème.
- Il faut consacrer plus d’argent pour réunir les partenaires (industrie, gouvernement, Autochtones, universités) afin de discuter et de trouver des possibilités d’approvisionnement.
- Chaque partenaire doit être tenu responsable.
- Les gouvernements ne facilitent pas la croissance économique – le rôle du gouvernement est d’aider les gens à s’aider eux-mêmes.
- Les gens ne devraient pas souffrir
- Tout le monde devrait avoir accès aux mêmes droits de l’homme
- Éducation gratuite
- Services sociaux
- Logement, nourriture, eau
- Sans ces besoins fondamentaux, les gens ne peuvent pas prospérer économiquement
- Les collectivités éloignées souffrent de problèmes de connectivité – accès au numérique :
- Les réseaux de téléphonie mobile et d’Internet doivent être améliorés.
- Sans Internet, d’autres aspects de la vie sont affectés, comme l’éducation, la capacité commerciale, etc.
- La Saskatchewan Nord connaît l’une des pires interruptions de service.
- Nécessité d’améliorer les infrastructures et les routes. Cela est particulièrement vrai pour les régions nordiques.
- Actuellement, tout le monde s’oriente vers le « projet unique et réalisé ».
- Nous avons besoin d’une plus grande diversification des approches de développement économique.
- Facteur d’éloignement
- Besoin de plus de formation en entrepreneuriat et en leadership dans les collectivités éloignées.
- Cela favorisera l’autodétermination de la collectivité.
- Le Nord a besoin d’aide pour se développer économiquement – les ressources sont retirées, mais rien n’est remis en place.
- L’AKSIS et les ateliers qu’elle propose en milieu urbain.
- Des stratégies de commercialisation novatrices sont nécessaires.
Annexes
Règles de participation
Nous sommes ici aujourd’hui pour travailler ensemble et en collaboration.
Nous tous ici présents représentons une forme de gouvernement. C’est l’occasion d’écouter et de changer notre façon de travailler ensemble.
Pour travailler ensemble « du mieux que nous le pouvons », nous demandons à tous d’adopter les comportements suivants :
- Être respectueux
- Écouter activement plutôt que de vous préparer à dire « oui mais »
- Un interlocuteur à la fois
- Être positif, ne pas porter de jugement et être ouvert aux nouvelles idées
- Les points de vue opposés peuvent coexister dans la salle; les groupes n’ont pas besoin de parvenir à un consensus
- Demeurer ouvert à de nouvelles façons de faire les choses
- S’efforcer de comprendre le point de vue de l’interlocuteur ET la façon dont votre message peut être reçu
- Être prêt à communiquer, les autres n’ont peut-être pas vécu les mêmes expériences que vous
Stratégie de croissance de l'Ouest canadien (SCOC) – Tables rondes autochtones – Cinq questions et sous-questions thématiques
Questions standard sur l'engagement à l'égard de la SCOC (cinq questions thématiques)
Qu'en pensez-vous?
Nous voulons connaître votre opinion. Aidez-nous à bâtir les piliers de la SCOC en répondant aux cinq questions suivantes en ligne, par la poste ou en organisant votre propre discussion de groupe :
- À quoi ressemblera une économie de l’Ouest canadien plus solide dans dix ans?
- Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l’Ouest canadien?
- Qu’est-ce qui permettra à l’économie autochtone de continuer à croître?
- Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l’Ouest des groupes sous-représentés (notamment les femmes, les jeunes et les nouveaux immigrants)?
- Comment les gouvernements, l’industrie et les Canadiens de l’Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l’économie régionale?
1. À quoi ressemblera une économie de l'Ouest canadien plus solide dans dix ans?
Autres questions incitatives/sous-questions à l'intention des participants autochtones
- Si vous pouviez brosser un tableau de l’économie de votre collectivité autochtone dans dix ans, à quoi ressemblerait-il (p. ex. entreprises, emplois, ressources)?
- Étant donné que 48 % des Autochtones de l’Alberta vivent à Edmonton, Calgary et Lethbridge, à quoi ressemble cette vision en milieu urbain?
- Que peut-on faire et changer par rapport aux pratiques actuelles pour favoriser des relations plus solides entre les organismes gouvernementaux et les peuples autochtones, les collectivités et les organismes de prestation de services en ce qui concerne le développement économique?
2. Quelles sont les meilleures façons de stimuler une nouvelle croissance dans l'Ouest canadien?
Autres questions incitatives/sous-questions à l'intention des participants autochtones
- Qu’est-ce qui a bien fonctionné dans les collectivités autochtones en ce qui a trait à la croissance économique (partenariats, mobilisation de fonds, renforcement des capacités)?
- Comment mesurez-vous le succès économique dans votre collectivité autochtone ou en tant qu’individu? (création d’emplois, augmentation des niveaux de revenu, augmentation du nombre d’entreprises appartenant aux bandes et aux particuliers).
- Quels ont été les principaux obstacles à la croissance économique dans les collectivités autochtones ou pour les entrepreneurs autochtones? Accès au capital, exigences bancaires, etc., exigences liées à la propriété de 51 %?
3. Qu'est-ce qui permettra à l'économie autochtone de continuer à croître?
Autres questions incitatives/sous-questions à l'intention des participants autochtones
- Comment les organismes gouvernementaux peuvent-ils améliorer leur stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises et des collectivités autochtones et contribuer aux partenariats industriels dans l’Ouest canadien?
- D’après les programmes déjà offerts aux entreprises et aux collectivités autochtones, que peut-on ajouter pour permettre la croissance future? (moins de fonds de contrepartie, plus de programmes, accès plus facile)
- Quels sont les obstacles à la croissance économique? Existe-t-il des solutions qui pourraient atténuer ces obstacles?
4. Comment pouvons-nous améliorer la participation économique dans l'Ouest des groupes sous-représentés (notamment les femmes et les jeunes)?
Autres questions incitatives/sous-questions à l'intention des participants autochtones
- Quels sont certains des défis auxquels les femmes et les jeunes autochtones font face lorsqu’ils essaient de participer à l’économie? (racisme, sexisme, capacité)
- Quels programmes ou mesures de soutien doivent être élaborés pour soutenir les femmes et les jeunes? (p. ex. camp d’entrepreneuriat pour les jeunes Autochtones de l’Alberta)
- Existe-t-il des pratiques exemplaires qui peuvent être utilisées dans les collectivités autochtones pour accroître la participation des jeunes et des femmes à l’économie?
5. Comment les gouvernements, l'industrie et les Canadiens de l'Ouest peuvent-ils collaborer pour faire croître l'économie régionale?
Autres questions incitatives/sous-questions à l'intention des participants autochtones
- Quelles possibilités le gouvernement pourrait-il offrir pour favoriser la croissance de l’économie autochtone (p. ex. financement provisoire, capacité institutionnelle, facilitation de partenariats avec l’industrie)?
- Existe-t-il actuellement des organisations autochtones qui pourraient jouer un rôle dans l’élaboration d’une stratégie de croissance autochtone pour les collectivités et leurs membres individuels (p. ex. Réseau de services aux entreprises de l’Ouest canadien, Indigenous Works, organisations de la région visée par un traité)?
- Comment les organismes gouvernementaux devraient-ils collaborer avec les collectivités pour obtenir leurs commentaires sur la croissance de l’économie régionale? Qui doit participer (chefs, agents de développement économique, conseils tribaux) et quelles ressources chacun doit-il apporter à la table?
Jour 1 – Liste des participants – 1er novembre 2018 | |||
---|---|---|---|
1. | Daniel Cardinal, Nation métisse de l'Alberta (NMA) | 2. | Cameron Alexis, Tribal Chiefs Ventures |
3. | Bruce Gladue, MNA | 4. | Darcy Dupas, Conseil général des établissements métis |
5. | Stacey Sankey, SCF-RNCan | 6. | Dixon Byrne, RNCAN – Devon |
7. | Chief Arthur Rain, Bande des Premières Nations de Paul | 8. | John Rain, Bande des Premières Nations de Paul |
9. | William Vu, Banque Royale du Canada | 10. | Joe Jobin, Relations avec les Autochtones de l'Alberta |
11. | Kevin Turner, SPAC | 12. | Dayna Jangejon, SAC |
13. | Paul Wyminga, Relations avec les Autochtones de l'Alberta |
Jour 2 – Liste des participants – 2 novembre 2018 | |||
---|---|---|---|
1. | Shannon Houle, Settlement Investment Corporation | 2. | Rocky Sinclair, Alberta Indian Investment Corporation |
3. | Marcella Mandeville, Alberta Women Entrepreneurs | 4. | Nicole Matos, Rivet Management |
5. | Kathleen Thompson, TradeWinds to Success | 6. | Gord Sawatzky, Liaison Entreprise |
7. | Lorne Blesse, Jeunes entrepreneurs autochtones de l'Alberta | 8. | Michael Hart, Université de Calgary |
9. | Narinder Singh, Indian Business Corporation | 10. | Tarra Wright, Many Chief, Tourisme autochtone Alberta |
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