2.2 – Possibilités clés
Croissance de l’Ouest : la stratégie de croissance de l’Ouest canadien
Le besoin d’avoir des solutions provenant de l’Ouest
- La croissance économique de l’Ouest canadien a considérablement ralenti. La faiblesse des prix des ressources, les différends commerciaux et les lacunes en matière d’infrastructure ont des répercussions négatives sur bon nombre de nos entreprises, de nos travailleurs et de nos collectivités.
- De nombreux Canadiens de l’Ouest estiment que leurs défis uniques sont ignorés et qu’ils ont peu d’influence sur les décisions nationales. Cela a entraîné une plus grande méfiance de la part des provinces de l’Ouest à l’égard de l’action fédérale sur des questions telles que l’économie et l’environnement.1
- En réponse à ces défis, DEO a mobilisé les Canadiens de l’Ouest à l’automne 2018 afin de connaître leurs idées pour bâtir une économie de l’Ouest plus forte. Leurs réponses ont montré qu’une action fédérale audacieuse et des partenariats renouvelés sont nécessaires pour regagner la confiance des Canadiens de l’Ouest et relancer la croissance économique de l’Ouest.
- DEO a utilisé cette mobilisation pour collaborer avec ses partenaires à l’élaboration de Croissance de l’Ouest : La Stratégie de croissance de l’Ouest canadien, lancée officiellement le 14 juin 2019.
Qu’est-ce que Croissance de l’Ouest?
- Dirigée par DEO, cette stratégie est un appel à l’action qui incite divers partenaires à unir leurs efforts pour relever les plus grands défis économiques de l’Ouest et saisir de nouvelles occasions.
- Son champ d’action est ambitieux et repose sur quatre piliers interdépendants : la diversification, le commerce, les compétences et les collectivités.
- Elle comprend 30 priorités relevées par DEO en collaboration avec les leaders d’opinion de l’Ouest, l’industrie et les partenaires fédéraux.
- Il ne s’agit pas d’un plan générique. La stratégie tirera parti des programmes et des services existants et présentera de nouvelles initiatives élaborées en collaboration. La vision commune est de bâtir une économie de l’Ouest canadien plus forte et plus novatrice.
- La stratégie peut être un puissant catalyseur, mais DEO ne peut y arriver seul. De façon délibérée, les mesures évolueront dans le cadre de nouveaux partenariats avec d’autres ministères fédéraux, les provinces, des collectivités, des organisations autochtones, l’industrie, le milieu universitaire et d’autres intervenants.
- À ce jour, neuf ministères fédéraux, y compris DEO, dirigent conjointement les piliers. Il est essentiel que la ministre renforce cet appui et l’élargisse à d’autres partenaires fédéraux.
- Les progrès importants réalisés grâce à la stratégie constitueront une étape importante dans l’amélioration des relations fédérales dans l’Ouest canadien.
- La stratégie complète et les mises à jour publiques se trouvent sur www.croissance-ouest.ca.
Piliers de croissance
Diversification : « Bâtir une économie plus large »
Nos agriculteurs, nos professionnels de la foresterie et de l’exploitation minière ainsi que nos producteurs d’énergie sont déjà des leaders mondiaux en matière d’innovation. Pour demeurer compétitifs, nos secteurs de ressources doivent continuer de se développer, de déployer de nouvelles technologies et de renforcer leur gérance de l’environnement. Il est également nécessaire d’effectuer une transition vers une plus grande production à valeur ajoutée de nourriture, d’énergie et de matériel. Ainsi, plus d’emplois seront créés dans nos collectivités et plus d’investissements seront réalisés dans l’Ouest. Parallèlement, des secteurs émergents tels que ceux du numérique et de la technologie propre feront croître et façonneront les emplois de l’avenir.
Commerce : « Saisir des occasions à l’échelle mondiale »
Une meilleure infrastructure de transport améliorera la circulation des marchandises et élargira les marchés. Des stratégies d’exportation plus solides aideront même les petites entreprises à se rallier à des chaînes d’approvisionnement mondiales et à attirer de nouveaux investissements. Un plus grand nombre d’entreprises de l’Ouest canadien exporteront des biens et des services. De plus en plus, ils regarderont au-delà des États-Unis et profiteront pleinement de l’ensemble des accords commerciaux de classe mondiale du Canada.
Compétences : « Des talents pour la nouvelle économie »
Les capacités des groupes ayant un faible taux de participation à l’économie tels que les Autochtones, les femmes, les immigrants et les jeunes seront reconnues et développées. L’apprentissage continu comblera les lacunes en matière de compétences et aidera les Canadiens de l’Ouest à s’adapter au changement. Les employeurs auront accès aux talents dont ils ont besoin.
Collectivités : « Connectées à l’innovation et à la croissance »
Les villes, les villages et les collectivités rurales de l’Ouest seront mieux reliés grâce à l’infrastructure et aux services. Par exemple, l’accès aux services à large bande et les ressources numériques augmenteront dans l’Ouest. Les collectivités, grandes et petites, seront en mesure de s’adapter et de prospérer. La qualité de vie des familles sera améliorée, et les collectivités seront plus accueillantes pour les nouveaux arrivants.
Rôle de DEO
- Pour mettre en œuvre cette stratégie, DEO lance un bureau de Croissance de l’Ouest. Cette équipe dévouée réunira nos responsables fédéraux, fera intervenir d’autres partenaires potentiels, encouragera la collaboration pour de nouvelles mesures et évaluera les progrès.
- DEO dirige également conjointement le pilier Diversification, qui est étroitement lié à nos priorités actuelles en matière de croissance des grappes et d’inclusivité.
- DEO a déjà eu des nouvelles de partenaires éventuels de l’Ouest canadien. Beaucoup sont enthousiasmés par le potentiel de la stratégie et souhaitent travailler avec nous. Cependant, il y a aussi un certain scepticisme quant à la volonté du gouvernement d’agir.
Leadership ministériel
- La stratégie offre à la ministre et au nouveau gouvernement des possibilités de démontrer leur engagement à l’égard de l’Ouest et de présenter des mesures qui répondent aux défis les plus pressants des Canadiens de l’Ouest.
- Maintenant, plus que jamais, le temps est venu de prouver que les sceptiques ont tort et d’engager le gouvernement fédéral à soutenir la stratégie en établissant des relations plus solides et en plaidant en faveur de solutions conçues dans l’Ouest.
- Avec l’appui de DEO, la ministre peut se faire la championne de la stratégie des façons suivantes :
- en harmonisant les priorités avec le programme du nouveau gouvernement;
- en établissant de nouveaux partenariats avec les intervenants de l’Ouest;
- en créant conjointement des initiatives uniques avec des partenaires gouvernementaux et de l’industrie;
- en annonçant les progrès et les résultats aux Canadiens de l’Ouest.
- DEO continuera de fournir à la ministre des mises à jour et des points de décision concernant la stratégie.
[Caviardé]
Le tableau suivant résume les ministères fédéraux qui ont accepté de diriger chaque pilier, décrit les priorités initiales de collaboration et établit des mesures générales de réussite.
Stratégie de croissance de l’Ouest canadien
Notre voie à suivre
Diversification
Bâtir une économie plus large
Responsables du gouvernement du Canada :
Diversification de l’économie de l’Ouest Canada
Innovation, Sciences et Développement économique Canada
Ressources naturelles Canada
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Priorities
a) Faire croître les secteurs émergents
- Renforcer les écosystèmes d’innovation
- Appuyer les entreprises de l’Ouest à croissance élevée
- Établir des secteurs technologiques inclusifs
- Accélérer l’adoption d’innovations
- Moderniser la réglementation
b) Transformer les secteurs des ressources
- Investir dans un développement plus propre des ressources
- Adopter les technologies qui augmentent la productivité
- Optimiser la valeur de nos produits
- Faire croître des partenariats économiques régionaux
Indicateurs de succès
Croissance du PIB
Part de PIB des industries émergentes
Dépenses de recherche et développement des entreprises
Commercialisation des technologies
Collaboration des sociétés avec des partenaires postsecondaires
post-secondary partners
Entreprises à croissance élevée
Adoption de technologies propres
Commerce
Saisir des occasions à l’échelle mondiale
Responsables du gouvernement du Canada :
Affaires mondiales Canada
Transports Canada
Priorités
c) Améliorer l’accès à l’exportation
- Exploiter l’énergie de l’Ouest dans de nouveaux marchés
- Réduire les goulots d’étranglement
- Moderniser l’infrastructure du commerce et planifier l’avenir
d) Accroître les marchés
- Tirer profit des accords commerciaux
- Améliorer les services d’exportation
- Améliorer nos connaissances des marchés mondiaux liés à
- l’exportation régionale
Indicateurs de succès
Exportations de biens et de services
Diversité des marchés d’exportation
Exportations énergétiques et non énergétiques
Exportations des PME
Compétences
Des talents pour la nouvelle économie
Responsables du gouvernement du Canada :
Emploi et Développement social Canada
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Priorités
e) Renforcer l’éducation, le perfectionnement et l’attraction des talents
- Perfectionner les compétences essentielles qui s’adaptent au changement
- Mettre en relation les compétences universitaires avec l’expérience pratique
- Renforcer les parcours professionnels
- Attirer les talents mondiaux
- Favoriser l’inclusion des citoyens canadiens de l’Ouest et leur donner les moyens nécessaires
Indicateurs de succès
Croissance de l’emploi
Part d’emplois professionnels
Participation au marché du travail par les groupes sous-représentés
Attraction d’immigrants hautement qualifiés
Taux de réussite des études
Collectivités
Connectées à l’innovation et à la croissance
Responsables du gouvernement du Canada :
Infrastructure Canada
Centre de développement économique rural
Priorités
f) Accroître la résilience et la qualité de vie
- Nous adapter aux centres urbains grandissants
- Soutenir les collectivités en transition
- Établir des partenariats avec les collectivités et les organisations autochtones
- Renforcer les collectivités rurales
- Accroître la résilience aux catastrophes naturelles
- Protéger les terres arables
g) Améliorer l’accès numérique
- Améliorer la bande large
- Développer des collectivités intelligentes
- Fournir des services virtuels efficaces
Indicateurs de succès
Couverture et performance de la bande large
Investissements dans les infrastructures des collectivités
Community infrastructure investments
Immigration dans les collectivités rurales
Bien-être des collectivités autochtones, rurales et éloignées
Maintenant, nous avons besion d’un plus grand nombre de partenaires qui adopteront la stratégie et qui prendront des mesures aujourd’hui
La prospérité des prairies dans un monde où l’eau est rare
L’occasion
Les Prairies canadiennes ont une occasion unique de devenir un chef de file mondial dans la production de protéines végétales et d’aliments. Cette économie agroalimentaire de plus grande valeur, une fois développée, a le potentiel de contribuer à l’économie canadienne à un niveau semblable à celui du secteur pétrolier et gazier. Pour exploiter ce potentiel, il est essentiel de fournir aux producteurs et aux transformateurs à valeur ajoutée un accès fiable à l’eau.
Le moment est venu de tirer profit de cette occasion unique en raison des facteurs suivants :
- D’ici 2050, la demande alimentaire mondiale devrait augmenter de 70 % pour répondre aux besoins de trois milliards de consommateurs supplémentaires de la classe moyenne - principalement en Asie - dont le régime alimentaire est en train de changer pour inclure davantage de protéines. On estime que le monde aura besoin de produire autant de nourriture au cours des 45 prochaines années qu’au cours des 10 000 années précédentes. Cela ne peut pas être fait par la seule agriculture sur les terres arides.
- Au total, 40 % de la production alimentaire mondiale repose sur l’irrigation par les eaux souterraines, qui ne se renouvellent pas facilement ou rapidement.
- La vallée centrale de la Californie, la ceinture alimentaire américaine, dépend des eaux souterraines. La vallée centrale représente environ 75 % des terres irriguées en Californie et 17 % des terres irriguées aux États-Unis. La région vide l’aquifère plus rapidement qu’elle ne peut être restaurée naturellement et pourrait manquer d’eau au cours des 20 à 30 prochaines années.
- L’irrigation dans les Prairies canadiennes est principalement soutenue par l’eau de surface, qui est renouvelable par les précipitations et la fonte des neiges. Toutefois, cette ressource et l’infrastructure hydraulique existante dans les Prairies canadiennes, en particulier en Saskatchewan, sont actuellement sous-utilisées.
- Le réservoir du lac Diefenbaker en Saskatchewan, achevé en 1967, offre d’importantes possibilités de compenser certaines des répercussions négatives de la volatilité du climat et d’atténuer la rareté de l’eau, tout en aidant la Saskatchewan à jouer un rôle important dans la production agricole à valeur ajoutée de protéines végétales. À une longueur de près de 200 km et à une capacité totale d’environ 4 milliards de m³, le lac Diefenbaker est le plus grand plan d’eau du Sud de la Saskatchewan. L’évaporation représente souvent 10 % des pertes d’eau et, dans de nombreuses années, entraîne des pertes plus importantes que les utilisations humaines.
- Selon le Plan de croissance de la Saskatchewan pour 2020-2030, annoncé le 14 novembre 2019, la Province vise une croissance importante dans le secteur agroalimentaire, afin de porter les exportations à 20 milliards de dollars d’ici 2030. Dans le cadre de ce plan, la Province s’est engagée à soutenir le développement de l’irrigation.
La Stratégie de gestion des eaux et des terres des Prairies
Les changements environnementaux ont une incidence sur les ressources en eau et en terres dans les Prairies. Le budget de 2019 prévoyait jusqu’à un million de dollars pour que DEO élabore une stratégie de gestion de l’eau et des terres dans les Prairies. Une utilisation responsable et plus stratégique de nos actifs naturels comme les terres, l’eau et les engrais peut assurer la sécurité alimentaire régionale, nationale et mondiale tout en nous préparant à la volatilité du climat et en créant des retombées économiques et des emplois à long terme pour les générations futures dans l’Ouest canadien.
Dans le cadre de la stratégie, un projet pilote est à l’étude pour la construction d’un canal de 90 km pour amener l’eau du lac Diefenbaker au lac Buffalo Pound. Il fournirait un accès fiable à l’eau à plus de 100 000 acres de terres arides afin de produire des cultures de plus grande valeur et d’offrir un accès à l’eau pour la croissance et la résilience des entreprises et des collectivités. Cette initiative pourrait contribuer au travail des grappes agroalimentaires à valeur ajoutée de DEO en Saskatchewan et aux objectifs de Croissance de l’Ouest. DEO a retenu les services de Clifton Associates Ltd. pour entreprendre une nouvelle étude visant à déterminer les répercussions économiques, environnementales et sociales possibles du canal proposé.
S’il va de l’avant, le projet pilote ouvrira la voie à de futurs projets d’infrastructures hydrauliques dans l’ensemble des Prairies. Cette occasion peut progresser en deux phases. La première phase nécessitera des études d’ingénierie et de conception, la détermination du tracé, les approbations environnementales, des discussions avec les partenaires potentiels et la complétion des modèles de financement. La deuxième phase consisterait à construire le canal et l’infrastructure connexe, ce qui pourrait coûter 1,5 milliard de dollars.
D’ici mars 2020, DEO présentera à la ministre ou au Cabinet un rapport exposant ses conclusions et recommandations concernant l’élaboration de la Stratégie de gestion des eaux et des terres des Prairies et l’avancement du projet pilote d’infrastructure. Les recommandations s’appliqueront également à la création de l’Agence canadienne de l’eau, qui était un engagement de la plateforme du Parti libéral. Le nouvel organisme jouera un rôle déterminant dans le maintien de l’élan créé par DEO au cours de l’élaboration de la Stratégie de gestion des eaux et des terres des Prairies.
Rôle de DEO
- Élaborer un rapport et des recommandations en vue de l’élaboration d’une stratégie de gestion des eaux et des terres des Prairies, y compris les prochaines étapes du projet pilote proposé.
- Donner des conseils et appuyer la création d’une Agence canadienne de l’eau, comme le propose le programme du gouvernement (Plateforme, p. 36).
- Continuer à diriger l’élaboration d’une stratégie de gestion des eaux et des terres dans les Prairies et la prochaine phase des travaux sur le projet pilote d’infrastructure éventuel, jusqu’à ce que l’Agence canadienne de l’eau soit établie et en mesure d’assumer ses responsabilités.
[Caviardé]
Présence fédérale accrue dans l’Ouest canadien
Contexte
Avec 30 ans d’expérience dans l’Ouest canadien, DEO possède l’expertise régionale et entretient des relations sur le terrain qui sont essentielles à la mise en œuvre des priorités gouvernementales. L’amélioration de l’empreinte et de la capacité du Ministère dans dix endroits stratégiques de la région lui permettra d’être plus visible dans les collectivités et d’établir des relations et des partenariats plus approfondis. Cela aidera le gouvernement fédéral à prendre des mesures dans les dossiers qui comptent pour les Canadiens de l’Ouest.
Présence régionale actuelle
- Par rapport aux deux plus grands ODR (l’Agence de promotion économique du Canada atlantique[APECA] et Développement économique Canada pour les régions du Québec[DEC]) combinés, DEO est responsable de ce qui suit :
- une population plus importante (DEO : 11,1 millions - APECA/CED : 10,5 millions);
- plus d’entreprises (DEO : 469 198 - APECA/CED : 354 399);
- une zone géographique plus étendue (DEO : 2,7 millions de km2 - APECA/CED : 1,9 million de km2);
- une économie plus large (Ouest canadien : 765 milliards de dollars - Est du Canada : 536 milliards de dollars).
- Cependant, DEO ne compte que 5* points de service, alors que l’APECA et DEC comptent ensemble 39 bureaux. Par conséquent, seulement 60 % de la population de l’Ouest vit à proximité (dans un rayon de 100 km) d’un emplacement de DEO. Il s’agit là de 33 points de pourcentage de moins que l’APECA et de 17 points de pourcentage de moins que DEC.
- Le graphique ci-dessous compare les différentes régions représentées par les quatre plus grands ODR.
DEO | APECA | DEC | FedDev | |
---|---|---|---|---|
Population2 | 11 091 947 | 2 333 322 | 8 164 361 | 13 300 000 |
Taux de croissance démographique (2011-2016)2 | 7,3 % | 0,24 % | 3,3 % | 4,6 %** |
Nombre d’entreprises (juin 2019)3 | 469 198 | 86 022 | 268 377 | 483 063** |
Superficie géographique (km2)2 | 2 703 448 | 500 531.2 | 1 356 625.27 | 105 853.14 |
PIB (moyenne régionale - nominal 2017)4 | 765 G$ | 119 G$ | 417 G$ | 826 G$** |
Nombre de points de service | 5* | 28 | 11 | 4 |
Estimation du % de la population dans 100 km d’un bureau d’un ODR5 | 60 % | 93 % | 77 % | 75 % |
* Vancouver, Edmonton, Calgary, Saskatoon, Winnipeg.
** Tout l’Ontario
- DEO est comparable à l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario (FedDev) en matière de population, de nombre d’entreprises, de taille économique représentée et de nombre de points de service - mais DEO s’étend sur une superficie 25 fois plus grande que celle de FedDev.
- En raison du manque d’emplacements dans l’Ouest canadien, on s’attend à ce qu’un bureau de DEO en fasse beaucoup plus que ses homologues des autres régions du Canada. Le bureau moyen de DEO représente :
- 26 fois plus de Canadiens par bureau que l’APECA et 3 fois plus que DEC;
- 30 fois plus d’entreprises par bureau que l’APECA et presque 4 fois plus que DEC;
- une région géographique plus vaste que l’APECA, DEC et FedDev réunis;
- 36 fois le PIB nominal par bureau de l’APECA et 4 fois celui de DEC.
- Le graphique ci-dessous montre la part de la population, de l’économie et de la zone géographique d’une région dont chaque point de service est responsable de fournir ses services.
DEO | APECA | DEC | FedDev | |
---|---|---|---|---|
Population par emplacement (moyenne régionale) | 2 218 389 | 83 333 | 742 215 | 3 325 000 |
Entreprises par emplacement (moyenne régionale) | 93 840 | 3 072 | 24 398 | 120 766* |
Superficie géographique par emplacement (km2) | 540 690 | 17 876 | 123 330 | 26 463 |
PIB par emplacement (moyenne régionale - nominal 2017) | 153B G$ | 4.25B G$ | 37.9B G$ | 206.5 G$* |
Financement par habitant (dollars de financement à la population) | 27,53 $ | 146,83 $ | 39,84 $ | 19,66 $ |
*Tout l’Ontario
- Accroître l’empreinte de DEO permettra de faire ce qui suit :
- Offrir un niveau de service amélioré : Mieux nous connaissons les entreprises de l’Ouest, mieux nous pouvons les appuyer et mieux DEO peut mettre les Canadiens de l’Ouest en contact avec d’autres ministères fédéraux pour appuyer les initiatives locales. Cela permettra également de sensibiliser davantage les Canadiens de l’Ouest aux programmes et services de DEO et aux autres programmes et services fédéraux disponibles.
- Augmenter la visibilité : Il est important pour les Canadiens de l’Ouest que le gouvernement fédéral appuie leurs collectivités et pour DEO d’établir des relations avec les clients et les représentants locaux. L’amélioration de l’empreinte régionale du Ministère permettra à DEO et au gouvernement du Canada d’être plus visibles dans les collectivités afin d’être à l’écoute des besoins locaux et d’établir ces relations approfondies.
- Renforcer la défense des droits : Une plus grande présence régionale comparable à celle d’autres ODR permettra d’accroître l’engagement d’un groupe diversifié de Canadiens de l’Ouest. Cela permettra à DEO de mieux défendre les intérêts de l’Ouest dans l’élaboration des politiques nationales.
[Caviardé]
Énergie et environnement
Le gouvernement fédéral s’est engagé à prendre des mesures urgentes et ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques. L’objectif est d’atteindre des émissions nettes nulles de gaz à effet de serre d’ici 2050. En tant que région tributaire des ressources naturelles, l’Ouest canadien devra assumer d’importants coûts de transition vers un avenir faible en carbone. En travaillant en étroite collaboration avec le secteur de l’énergie et en appuyant les efforts qu’il déploie pour jouer un rôle important dans le plan du Canada sur les changements climatiques, le plan permettra de faire ce qui suit :
- continuer de promouvoir la croissance économique, la certitude d’emploi et une qualité de vie élevée pour les Canadiens pendant une période de transition et de perturbation;
- fournir l’occasion d’élaborer conjointement des solutions, d’apaiser les tensions intergouvernementales et de réduire le sentiment d’aliénation de l’Ouest;
- faire du Canada un chef de file mondial et un fournisseur de biens, de services et de technologies énergétiques fiables et propres qui peuvent aider les principaux pays émetteurs à réduire leurs émissions.
Le dilemme pour l’Ouest canadien
- Le changement climatique est une question d’une importance critique, et des mesures audacieuses sont nécessaires pour éviter les pires répercussions. Le Rapport sur les changements climatiques du Canada (2019) indique que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Le Nord canadien se réchauffe trois fois plus vite.
- Sans d’autres mesures, le Canada ne sera pas en mesure d’atteindre son objectif actuel de réduction des émissions de 30 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030. Cela s’explique par le rôle du Canada en tant que grand producteur, consommateur et exportateur d’énergie fossile. La croissance globale de la production d’énergie dans l’Ouest canadien (malgré la réduction des émissions) compromet également la capacité du Canada de respecter les engagements de l’Accord de Paris.
- La transition vers une économie à faibles émissions, résiliente et compétitive nécessitera des investissements substantiels. Le coût de transition du Canada (en vertu de l’Accord de Paris) est actuellement estimé à entre 65 et 200 milliards de dollars par année jusqu’en 2050.
- En même temps, la demande mondiale de ressources naturelles continue de croître alors que l’économie mondiale est façonnée par la nécessité d’atténuer les changements climatiques et de s’y adapter. Même dans des scénarios climatiques agressifs, le gaz naturel et le pétrole continueront de répondre à une part importante de la demande énergétique mondiale au cours des 20 à 25 prochaines années.6
- En tant que producteur fiable et éthique de produits, services et technologies agricoles et de ressources naturelles, l’Ouest canadien est en mesure de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie partout dans le monde, tout en remplaçant les produits à émissions élevées.
Le rôle de l’industrie de l’énergie dans l’avenir à faibles émissions de carbone
- Le Canada a l’une des cibles réglementées les plus anciennes et les plus rigoureuses au monde en matière d’émissions industrielles de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. Les objectifs du Canada en matière de gestion des émissions ont été introduits pour la première fois en Alberta en 1998. Des objectifs similaires n’ont été introduits aux États-Unis qu’en 2009.
- La Colombie-Britannique et l’Alberta ont été parmi les premiers territoires au monde à avoir adopté des règlements sur le brûlage à la torche et l’évacuation des gaz provenant des installations en amont. En Alberta, ces règlements ont réduit le volume de gaz naturel brûlé à la torche de 80 % entre 1996 et 2010, réduisant ainsi les émissions de plus de huit millions de tonnes.7
- L’industrie pétrolière et gazière de l’Ouest canadien s’efforce d’être le producteur le plus propre et le plus efficace au monde. Le secteur a démontré qu’il a toujours fait preuve d’innovation, ce qui a amélioré l’efficacité de l’industrie et les résultats environnementaux, tout en augmentant la production.
- Selon Ressources naturelles Canada, les émissions des sables bitumineux par baril ont diminué de 28 % de 2000 à 2017, en raison de l’amélioration de la technologie et de l’efficacité8.
- Les entreprises individuelles fixent activement des objectifs de réduction des émissions. Par exemple, Suncor cherche à réduire ses émissions de 30 % par rapport à 2014 d’ici 2030. Canadian Natural Resources Ltd. a récemment annoncé un objectif à long terme visant à réduire à zéro les émissions nettes de carbone provenant de ses activités d’exploitation des sables bitumineux9.
- Le secteur des sables bitumineux a été un chef de file mondial dans la création de la Oil Sands Innovation Alliance (COSIA) du Canada. Cette initiative réunit d’importants producteurs de sables bitumineux afin de mettre au point conjointement des technologies environnementales. COSIA a investi 1,4 milliard de dollars pour produire 981 technologies et innovations partagées distinctes10. Bon nombre des avancées technologiques de COSIA ont le potentiel d’être appliquées dans d’autres industries à travers le monde.11
- En répondant à la demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL), l’Ouest canadien réduit les émissions internationales en remplaçant l’électricité produite à partir du charbon en Chine, en Inde et en Asie du Sud-Est. Pour chaque installation de gaz naturel liquéfié construite au Canada, les émissions mondiales sont réduites d’environ 100 MtCO2e par année.12
- Malgré des progrès importants, les secteurs des ressources naturelles de l’Ouest canadien ne sont pas reconnus pour leurs efforts en vue de produire des produits plus propres, innovateurs et plus efficaces.
- Pour tirer profit d’occasions qui s’offrent à l’échelle mondiale, il faut faire reconnaître la capacité de l’Ouest canadien à développer ses secteurs des ressources naturelles tout en étant un fournisseur de classe mondiale et propre. Cela favorisera également un niveau de confiance plus élevé et de meilleures relations avec le gouvernement fédéral.
- Une image de marque canadienne forte qui attire les investissements - synonyme d’innovation, de qualité et de leadership environnemental - ne peut être bâtie que sur une base de collaboration étroite qui reconnaît les contributions du secteur énergétique de l’Ouest canadien.
- Des efforts sont nécessaires pour renforcer l’appui du public au secteur de l’énergie grâce à la collecte et au partage d’informations précises et factuelles. Une validation scientifique par une tierce partie des réductions d’émissions de l’industrie est requise.
Rôle de DEO
- DEO peut aider à faciliter les relations fédérales diversifiées qui doivent être entretenues dans l’Ouest. Le Ministère fournit aux intervenants, à l’industrie et aux collectivités touchées par les questions énergétiques et environnementales une expertise et un contexte axés sur le milieu. Ces capacités sur le terrain peuvent aider à appuyer l’établissement de relations fédérales avec l’Ouest canadien et à contrer les sentiments d’aliénation.
- Dans le cadre de Croissance de l’Ouest : La Stratégie de croissance de l’Ouest canadien, les ministères fédéraux ont la possibilité de communiquer avec les intervenants du secteur de l’énergie et de l’environnement de l’Ouest canadien et de les appuyer.
- DEO peut jouer un rôle dans l’avancement du discours national sur l’énergie et l’environnement afin de dissiper les mythes et de fournir des faits sur les progrès réalisés par le secteur de l’énergie pour produire des hydrocarbures d’une manière plus propre.
- Depuis 2015, DEO a versé plus de 30 millions de dollars pour financer 30 projets de technologies propres liés au secteur pétrolier et gazier.
Notes de bas de page
1 Confederation of Tomorrow (anglais)
2 Statistique Canada, Recensement de la population de 2016.
3 Statistique Canada. Tableau 33-10-0214-01 Les entreprises canadiennes comptent, avec les employés, juin 2019.
4 Statistique Canada. Tableau 36-10-0222-01 Produit intérieur brut, basé sur les dépenses, provincial et territorial, annuel (x 1 000 000).
5 Calculs de DEO à partir des données des régions métropolitaines de recensement et des données du recensement de 2016 sur les agglomérations de recensement.
6 Selon le scénario de développement durable de l’Agence internationale de l’énergie, le pétrole et le gaz devraient représenter 48 % de l’approvisionnement énergétique total en 2040.
7 CAPP 2018 Economic Report Series
8 Énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES)
9 Suncor, Canadian Natural decrease GHG intensity in 2018
10 Environmental Innovation in the Oil Sands : Economic Concepts and Case Studies
- Date de modification :